Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, rassure sur le scrutin présidentiel de cette année. «Tout, absolument tout, est mis en œuvre pour que le parcours conduisant à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 soit le plus transparent, le plus inclusif possible», a-t-il promis solennellement.
Le 29 juillet prochain, les Maliens sont appelés aux urnes pour choisir celui qui assumera les fonctions présidentielles à la tête du pays. Candidat à sa propre succession, l’actuel locataire de Koulouba aura en face de lui une multitude de candidats, coalisée ou en loup solitaire, animant l’opposition politique ou venant de nulle part.
Dans les préparatifs de cette élection, l’opposition menée par l’Honorable Soumaïla Cissé, malgré qu’elle ait réclamé et obtenu la modification de la Loi électorale, crie sur tous les toits maliens d’être exclue du processus électoral par le Gouvernement.
Elle (l’opposition) et une certaine société civile soutenue par une bande d’activistes au sein du CDR sont descendues par deux fois dans la rue de Bamako pour réclamer de soi-disant transparence et crédibilité de l’élection. C’était lors des marches du samedi 2 juin et du vendredi 8 juin 2018. Si le premier a été un échec cuisant; car, contrée par la police à cause de son interdiction par le Gouverneur du District de Bamako, la seconde a, quant à elle, mobilisé peu de monde qui ne veut pas mourir pour des opposants dont la lutte pour le pouvoir n’est que pour des intérêts personnels, dénuée de tout réalisme et menée exclusivement contre la personne d’IBK.
Dans ses confidences à Jeune Afrique, quelques jours après la marche, l’ancien Premier Ministre d’IBK, devenu son opposant, Moussa Mara, n’a pas hésité à déshabiller l’Honorable Soumaïla Cissé et son acolyte de Tiébilé Dramé. «Il ne représentent pas le changement auquel nous aspirons. J’estime que leur stratégie, qui consiste uniquement à avoir le Président en ligne de mire, est électoralement risquée. Cela les fait passer pour des agités qui prônent les manifestations de rue», a déclaré Moussa Marra. Qui a enchaîné : «Bref, Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé ne sont pas en train de prendre la bonne direction. Leurs discours pourraient se résumer par ‘’ôte-toi de là tu es pour que je m’y mette’’, mais ce qu’ils vont y faire, ils ne le disent à personne. Ils n’ont pas d’autre projet que de remplacer IBK».
Pour l’ancien Maire de la Commune IV, «les Maliens aiment le consensus, le calme et la tranquillité et refusent les extrêmes».
Quelques jours après, la ville de Kénièba, dans la Région de Kayes, a basculé dans une violence inouïe ayant conduit à des affrontements soldés au moins par une perte en vie humaine, l’incendie des locaux de la Préfecture et d’un Député plus 88640 cartes d’électeurs biométriques parties en fumées.
Pour la première fois, le Chef de l’Etat a abordé ouvertement le sujet. C’était lors de la cérémonie de présentation des vœux l’Aïd El Fitr, le jeudi 14 juin 2018, au Palais de Koulouba. Le Président IBK a indiqué à ses hôtes que «les violences constatées à Kénièba ne sauraient être tolérées et que les cartes d’électeurs biométriques réduites en cendres seraient vite remplacées malgré tout ce que cela coûte à l’Etat».
Regrettant cette violence que rien ne peut justifier, le Chef de l’Etat a été ferme: «Nous appelons à la haute responsabilité de chacune et chacun d’entre nous; que ceux qui peuvent inciter ce genre de comportements qui portent atteinte à l’ensemble sachent que, et le Chef du Gouvernement nous l’a dit calmement mais avec fermeté, ne sauraient plus être tolérés. 88.460 cartes d’électeurs biométriques brûlées ! Heureusement, nous avons un partenaire solide et ces cartes seront vite remplacées malgré tout ce que cela coûte à l’Etat… ».
Au sujet de la crainte des partis politiques de l’opposition, le Président de la République, en face de ses hôtes, venus lui présenter leurs vœux, rassure: «Tout, absolument tout, est mis en œuvre pour que le parcours conduisant à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 soit le plus transparent, le plus inclusif possible».
C.A
Source: L’Observatoire