« Nous allons passer dès le premier tour ». Devant plus de 2 000 personnes réunies dimanche 31 janvier dans la salle du Palais des Congrès de Niamey, le président Mahamadou Issoufou a mis en avant « son bilan positif » à la tête du pays, qui constitue « des atouts » à même de lui « assurer » une réélection pour un deuxième quinquennat, a-t-il assuré.
Issoufou a « souhaité » que la campagne électorale lancée samedi « se déroule dans la paix » et « dans l’apaisement ». « Je souhaite que cette campagne soit l’occasion de débats programme contre programme » et qu’elle « ne se réduise pas à des insultes », a-t-il lancé.
Samedi, le chef de l’État avait tenu un meeting électoral à Diffa, une région située dans le Sud-Est et proche du Nigeria, selon la télévision d’État.
Près de 7,5 millions d’électeurs doivent choisir entre 15 candidats lors du scrutin présidentiel qui sera couplé aux législatives. L’opposition a répété à maintes reprises qu’elle estimait une réélection de Issoufou « impossible ».
Une opposition unie contre Issoufou
Le pays est « victime » de « la mal gouvernance », de « l’excessive paupérisation du monde rural » et de « la corruption », a dénoncé Seïni Oumarou, un des favoris de l’élection lors d’un meeting samedi au même Palais des Sports de Niamey. D’après l’opposant « tous ces maux plaident en faveur » de sa propre élection.
Pour faire barrage au président sortant, quatre candidats de l’opposition, dont Seïni Oumarou et Hama Amadou, incarcéré depuis plus de deux mois, ont signé une alliance prévoyant d’appeler à voter pour celui qui serait le mieux placé en cas de deuxième tour.
Oumarou et Amadou étaient arrivés respectivement deuxième et troisième lors de la présidentielle de 2011, avec 23% et 19,81%. Hama Amadou avait alors décidé de soutenir Mahamadou Issoufou crédité de 36,16%. Ce soutien avait été déterminant dans la victoire finale de M. Issoufou.