Au Mali, la sécurisation est l’un des enjeux de ce second tour de l’élection présidentielle, dimanche 12 août. Lors du premier tour, plus de 800 bureaux de vote n’avaient pas pu ouvrir selon les chiffres du ministère de l’administration du territoire. Ainsi au moins 245 000 électeurs n’ont pas pu exprimer leur suffrage, essentiellement dans la région de Mopti au centre et dans la région de Tombouctou.
6 000 hommes supplémentaires seront déployés sur l’ensemble du territoire, indique le ministère de la Défense, en plus des 30 000 déjà mobilisés pour le premier tour. Ce dispositif reste composé de policiers, gendarmes et militaires maliens. Des membres des groupes armés, impliqués dans l’accord de paix d’Alger et forces étrangères participent aussi à la sécurisation.
« Des survols aériens de l’armée de l’air sont également prévus si les conditions climatiques nous le permettent », explique un conseiller du ministre de la Défense. « L’objectif est de faire baisser ce chiffre de 871 bureaux de vote qui n’ont pas pu ouvrir il y a 15 jours », poursuit-il.
Car, malgré cette mobilisation des forces de sécurité, une série d’attaques ont été signalées pendant le premier tour. Essentiellement au centre du pays, dans la région de Mopti. Dans cette zone où prolifèrent des groupes armés terroristes, du matériel électoral avait été brûlé ou volé, des agents électoraux menacés ou violemment molestés.
Au nord également, dans la région de Tombouctou, plus d’une cinquantaine de bureaux n’ont pas pu ouvrir selon le ministère de l’administration du territoire. Ailleurs, le vote a été parfois perturbé comme à Aguelhok dans le nord-est, où des obus ont été tirés à proximité d’un centre de vote, sans faire de victimes.
RFI