souffle. Il ne sait pas la suite à donner à cette mascarade électorale. Du jamais vu dans notre pays, même au temps de la dictature du Général Moussa Traoré. Mais, il est conscient que sa voix a été volée, spoliée par des bourrages d’urnes, par le tripatouillage, l’achat abusif des consciences. Seuls ces maux peuvent empêcher le combattant de la démocratie à être président de la République du Mali le 12 Août 2018. Alors, à vos marques pour enterrer définitivement notre démocratie chèrement acquise en 1991, en l’absence de ceux qui la détruisent aujourd’hui à leur profit.
Le peuple malien doit se rendre dans les urnes pour parapher l’intronisation du roi sans souci IBK le 12 Août prochain. Avant cette date, des perdants non les moindres comme Aliou Boubacar Diallo ou Cheick Modibo Diarra se sont abstenus de donner des consignes de vote.
A quelque chose malheur est bon car un homme ne meurt jamais deux fois. En 2013, en patriote et contre presque tous, Soumaïla Cissé alias Soumi champion s’est battu avec les moyens de bord c’est-à-dire sa vision, son programme et son projet de société. Sa victoire lui a été volée, spoliée. Cinq ans après, ceux qui l’ont fait ne sont pas parvenus à le garder pour eux parce qu’ils ont été déçus de la gestion de leur patrie. Alors, ils l’ont avoué devant Dieu et les hommes. Colonel et ministre en charge des élections, Moussa Sinko Coulibaly ou encore le mandataire de Dramane Dembélé en 2013 l’ont dit pour l’histoire.
En 2018, au moment où de Kidal à Kayes ou de Bamako à Ménaka, l’ensemble des maliens crient au népotisme, à la gabegie, au détournement des fonds de l’Etat, à la surfacturation, au manque d’emplois, à l’instabilité, à l’insécurité, à la famine, au clientélisme, au laxisme, il est vraiment impossible que le président sortant IBK puisse gagner des élections au Mali. A un moment où la jeunesse prend conscience ou même les aide-ménagères ont connu leurs droits et devoirs, il est impossible qu’IBK puisse même prétendre à la victoire. Mais, il est désormais clair que Dieu et son prophète Mohamed (PSL) sont dans nos bouches et loin d’être dans nos cœurs. Donc, tout est permis, du vote des délégués, des assesseurs, des associations féminines depuis le vendredi avant les élections au bourrage des urnes, à la falsification des bulletins de vote. Oui, notre démocratie chèrement acquise se meurt de sa belle mort. Seule, une prise de conscience d’ensemble pourra sauver le Mali. Alors, vaillant peuple du Mali, l’heure du réveil a sonné pour qu’ensemble, nous restaurons l’espoir, que l’on se batte pour une nouvelle indépendance. A bon entendeur salut !
Boubacar DABO
Source: Zénith Balé