Alors que les Malgaches se préparent à passer le premier tour de leur élection présidentielle le 7 novembre prochain, de nombreuses inquiétudes planent autour du financement de la campagne électorale.
La société civile malgache déplore à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle la mauvaise volonté du gouvernement dans le financement de la campagne électorale de cette élection. Elle trouve qu’il n’y a aucune réglementation quant au financement de cette campagne. Dans son optique, bien vrai que la nouvelle loi électorale adopte de nouvelles mesures visant l’amélioration de ce financement en termes de transparence, il est à regretter qu’aucun plafonnement dans le financement ne soit prévu. Chose qui peut conduire à des conséquences néfastes. Pire, elle autorise le financement de la campagne à partir de fonds étrangers. Dans le viseur de la société civile, ce dernier point peut engendrer des dysfonctionnements dans la gouvernance : « Des arrangements opaques peuvent se faire entre les candidats et les bailleurs pour le mandat à venir, avec des contreparties futures : avantages fiscaux, marchés publics, exploitation de ressources naturelles… »
La société civile déplore qu’il n’y ait aucune égalité de chance entre les différents candidats car pendant que certains font déjà leur pré-campagne dans leur jet privé, dans des hélicoptères, font des meetings géants au cours desquels des artistes pullulent, d’autres se trouvent dans une incapacité notoire ou plutôt dans une inquiétude sans pareille quant au financement de leurs activités.
Ces remarques de la société civile à quelques mois des élections peuvent laisser transparaitre des inquiétudes quant à l’issue de ce scrutin.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays