Le Conseil Constitutionnel a procédé à la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel ce lundi 22 octobre 2018. Le président sortant est réélu sans surprise pour un septième mandat à la tête du Cameroun.
À 85 ans, Paul Biya sort vainqueur de ce scrutin avec 71,28% des suffrages. Notons que dans les régions anglophones où le président sortant était largement contesté, il a obtenu 81,74% et 77,69% des voix. Chose assez paradoxale ! Le faible taux de participation n’a-t-il pas été un facteur déterminant dans cette victoire ? Nous savons que dans le Nord-Ouest le taux de participation n’a été que 5,36% et dans le sud-Ouest 15,94%. Rappelons au sujet de la proclamation de ce résultat que la plupart des candidats favoris étaient absents dans le palais de congrès de la capitale camerounaise, Yaoundé. Notons que cette proclamation ne s’est pas faite dans le plus grand calme puisque des coups de feu ont été entendus dans le sud-ouest, zone dominée par des séparatistes anglophones ainsi que par l’armée. Que deviendra le Cameroun avec cette réélection de Paul Biya étant donné que les zones anglophones se trouvent baignées dans une crise sans précédent parce qu’elles se disent être abandonnées et voudraient bénéficier de la gouvernance dans leur camp ? Cette réélection risque de mettre le feu à la poudre. Ces coups de feu après la proclamation sont assez révélateurs. Que les dirigeants africains prennent conscience et se soucient du bien-être de leur nation !
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays