Armés de machettes et d’armes à feu, des présumés combattants s’en sont pris à la population civile qui se trouve sans aucune défense. Bilan : une douzaine de personnes tuées dont un militaire.
Dans la soirée du samedi 20 octobre 2018, vers 18 heures à Beni, au nord-kivou, des présumés combattants se sont introduits dans la ville en passant par la commune de Rwenzori qui leur a permis de contourner la position de l’armée. Cela a donné lieu à une attaque sanglante dont le bilan s’est élevé à une douzaine de personnes tuées, dont un militaire. Armés de machettes et d’armes à feu, ces combattants s’en sont pris à la population civile qui se trouve sans aucune défense. D’autres se sont fait tuer et d’autres ont été pris en otage. Des maisons ont été saccagées. Alertée, l’armée n’a ménagé aucun effort pour venir au secours de cette innocente population. Un affrontement qui a duré environ 4 heures.
Mécontente de voir des corps couchés à même le sol, la population est sortie ce dimanche matin pour s’emparer des rues et s’attaquer au bâtiment de la mairie. Plusieurs autres dégâts ont été enregistrés. Face à cette situation dans laquelle les manifestants ne veulent rien entendre, parce que noyée dans la colère, l’armée et la police n’eurent d’autre solution que de les disperser avec des tirs de sommation.
Rappelons qu’entre janvier et septembre 2018, un rapport selon le baromètre sécuritaire du Kivu, un projet mené par Human Right Watch et le Groupe d’étude sur le Congo, faisait état d’au moins 235 personnes tuées au cours de plus de 100 attaques menées à Béni. Cela prouve la recrudescence de la situation sécuritaire en RDC.
Djénéba Touré, stagiaire
Source: Le Pays