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Présidentielle américaine : quatre enseignements à tirer après les primaires dans le New Hampshire

Les cartes sont rebattues outre-Atlantique, après les primaires dans le New Hampshire, mardi 9 février. Vainqueurs dans l’Iowa,Hillary Clinton et Ted Cruz ont été cette fois-ci largement devancés par leurs adversaires, l’auto-proclamé “socialiste” Bernie Sanders chez les démocrates et le milliardaire Donald Trump chez les républicains. Quelles sont les conséquences de ce nouveau scrutin ? Francetv info en tire quatre enseignements principaux.

Hillary Clinton ancienne chef diplomatie americaine usa

1Hillary Clinton essuie une défaite plus lourde que prévue

Oui, la défaite d’Hillary Clinton dans le New Hampshire était attendue. Mais elle n’en reste pas moins “embarrassante” pour l’ancienne secrétaire d’Etat, selon le Washington Post (en anglais), voire “dévastatrice” pour le quotidien Politico (en anglais). Car Bernie Sanders l’emporte avec une très nette avance, en recueillant près de 60% des voix.

Certes, l’Etat est proche de son fief du Vermont, mais c’est tout un symbole pour Hillary Clinton, qui avait gagné en 2008 dans le New Hampshire face à Barack Obama. Elle bénéficiait en plus du soutien du sénateur et du gouverneur démocrates de l’Etat, rappelle le Washington Post (en anglais).

Surtout, Hillary Clinton a un gros point faible : elle ne convainc pas les jeunes. Selon un sondage publié par NBC (en anglais), 74% des jeunes électeurs démocrates du New Hampshire (18-44 ans) privilégient Bernie Sanders. Dans le détail, l’ancienne secrétaire d’Etat n’obtient la majorité qu’auprès des plus de 65 ans et des plus fortunés.

2Bernie Sanders doit maintenant convaincre les minorités

Il n’avait pas réussi à l’emporter dans l’Iowa. Il était donc crucial pour Bernie Sanders de prendre la tête dans le New Hampshire. Cette large victoire rebooste sa campagne, mais les Etats du sud des Etats-Unis permettront de vraiment jauger l’importance de sa dynamique. Car jusqu’à présent, Bernie Sanders a surperformé dans des Etats où la population blanche est ultra-majoritaire. L’autoproclamé “socialiste” de la campagne doit désormais convaincre les minorités, pour l’instant plus favorables à Hillary Clinton.

Signe de l’importance de cet électorat : Bernie Sanders doit d’ailleurs rencontrer Al Sharpton, un leader des droits civiques outre-Atlantique, rapporte le Washington Post (en anglais). En face, Hillary Clinton compte bien se relancer en s’attirant les faveurs des Noirs américains, écrit Politico(en anglais) : l’ancienne sénatrice devrait faire campagne avec les mères deTrayvon Martin et Eric Garner, deux jeunes Noirs morts, l’un abattu par un voisin qui patrouillait dans le quartier, l’autre mort après avoir été interpellé par la police.

3Donald Trump confirme son statut de tête d’affiche

Après sa défaite dans l’Iowa, Donald Trump se devait de gagner dans le New Hampshire : le pari est gagné et largement gagné. Le milliardaire distance nettement l’ensemble de ses adversaires. “Cette victoire lui donne le statut que ses concurrents ont longtemps craint, écrit le New York Times(en anglais). Celui d’authentique leader de la course.”

“Soyons réaliste”, va même jusqu’à dire Josh Barro, contributeur du prestigieux quotidien américain, le score de Donald Trump dans le New Hampshire est deux fois supérieur à celui de son plus proche concurrent. Le magnat new-yorkais est donné largement gagnant dans la Caroline du Sud et reste en tête dans les sondages au niveau national. “Il sera le candidat du parti républicain”, conclut le journaliste.

4L’establishment républicain s’engage dans une longue bataille

“Les dirigeants du parti républicain voulaient que le champ des candidats non-Trump ou non-Cruz se réduise”, affirme Kyle Kondik, de l’université de Virginie, à l’AFP. Objectif : s’éviter un long combat qui pourrait traîner jusqu’au printemps et qui serait favorable à Donald Trump. Raté, ce n’est clairement pas le cas à l’issue de la primaire du New Hampshire.

Après les caucus de l’Iowa, beaucoup pariaient sur le benjamin de la campagne, Marco Rubio. Le sénateur de Floride avait réalisé une excellente performance, en arrivant troisième chez les républicains, juste derrière Donald Trump. Mais la dynamique ne se confirme pas. Avec moins de 11% des voix, le candidat paie notamment sa très mauvaise performance lors du dernier débat républicain : attaqué de toutes parts par ses adversaires, il avait été raillé pour son côté “robotique”, après avoir donné à quatre reprises la même réponse, visiblement préparée à l’avance.

L’establishment républicain se cherche donc toujours un challenger pour venir barrer la route de Donald Trump. Jeb Bush, très bas dans les sondages au niveau national, reprend (un peu) du poil de la bête avec un peu plus de 11% des voix cette fois-ci. Insuffisant pour arriver sur le podium : c’est le gouverneur de l’Ohio, le modéré John Kasich, qui arrive deuxième avec environ 16% des suffrages, sans pour l’instant percer au niveau national.

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