A quelques semaines de l’élection présidentielle au Mali, la tension devient de plus en plus électrique entre les acteurs politiques. Face à cette situation, le spectre d’une crise post-électorale est à craindre.
Le passe d’armes entre la majorité et l’opposition bat déjà son plein. Selon un analyste politologue, Boubacar Bocoum, il ne s’agit pas d’une opposition fondamentale de la classe politique malienne dans sa réalité, mais il s’agit de comprendre que historiquement cette classe politique qui s’affronte aujourd’hui c’est la même classe politique de 1991.
La composition de ses différentes tendances veut dire sur ce même groupe qui a pris le pouvoir dans les années19 91 -1992, et qui aujourd’hui pour le partage du gâteau ne sont pas totalement d’accord sur la façon de faire et sont en conflit. Ce conflit ne reflète pas de la réalité du combat politique, du combat citoyen, voir même du combat du développement durable auquel le peuple malien a besoin. Il s’agit juste d’une classe politique qui était ensemble à un moment donné.
En effet, pour les élections présidentielles crédibles et transparence, la création d’un cadre inclusif sera nécessaire pour que les acteurs politiques, la société civile et la communauté internationale puissent se mettre d’accord pour éviter une crise post-électorale.
Selon toujours notre interlocuteur, le pouvoir actuel pense que l’opposition ne peut pas accéder au pouvoir par la voie des urnes. L’opposition quant à elle, pense que le Gouvernement veut profiter du contexte sécuritaire actuel. Pour ce faire, la société civile ou le peuple malien doit être très prudent et très vigilant pour le choix des candidats.
En définitive le manque de confiance entre la classe politique risquera de bâcler les élections présidentielles et ne pourra pas se tenir équitablement pour tout le monde et partout sur le territoire nationale, a-t-il martelé.
Daouda S. Dao (Stagiaire)
Source: Le Débat