La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) a présenté son rapport final sur l’élection présidentielle tenue entre juillet et août dernier au Mali. Ainsi, l’UE note des” irrégularités mais pas la fraude ” et formule 29 recommandations pour les scrutins futurs. La conférence a eu lieu le mercredi 24 octobre à l’hôtel Sheraton de Bamako.
L’équipe de Mme Cécile Kyenge, chef de la Mission européenne, a rencontré les principaux acteurs électoraux et politiques, dont le président réélu Ibrahim Boubacar Keita ainsi que son adversaire du second tour et chef de file de l’opposition, Soumaila Cisse. Objectif : présenter son rapport final. « L’élection présidentielle de 2018 constitue une étape clé vers la consolidation démocratique du Mali, qui s’est déroulée dans un contexte sécuritaire difficile. Cette élection représente une opportunité unique d’améliorer le cadre électoral dans un esprit consensuel, c’est toute la finalité des recommandations contenues dans ce rapport », a affirmé la député européenne lors de cette conférence de presse.
Parmis les 29 recommandations proposées dans ce rapport, Cécile Kyenge a insisté sur la création d’une division électorale permanente au sein du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) afin de renforcer l’organisation des élections et la coordination avec les autres organismes électoraux constitués par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Délégation générale aux élections (DGE). « Les autres recommandations s’articulent essentiellement sur la transparence, l’exclusivité et la formation des agents électoraux », a précisé la chef de l’UE.
Interrogée sur leur appréciation du déroulement de l’élection dans son ensemble, Mme Kyenge a expliqué que « le but de cette mission n’est de faire des commentaires çà et là mais plutôt le suivie du scrutin, une chose que nous avons pu faire avec satisfaction », dit-elle.
Il faut noter que la Mission européenne, a été déployé au Mali du 19 juin au 30 août une équipe de 10 experts à Bamako et près d’une centaine d’observateurs lors des deux tours du scrutin présidentiel.
Amadou Kodio
La Lettre du Mali