Le village de Fatakara, dans le cercle de Goundam, région de Tombouctou, s’est vidé de ses habitants. Ces ménages sont arrivés à Goundam le 13 mars 2025. Ils ont fui la menace des groupes armés non identifiés.
« Nous avons été obligés de quitter notre localité, laissant tout derrière nous. Nous et nos enfants, nous voulons de l’aide des personnes de bonne volonté ». C’est qu’exprime une déplacée, visiblement choquée par la situation. Le maire de la commune rurale de Télé, dont dépend le village de Fatakara, confirme ses propos. Sekou Boubacar Doucouré précise que ces personnes déplacées sont arrivées à Goundam les mains vides.
« Les habits, la nourriture, les animaux, les champs, tout est derrière. Si on laisse le village dans cette situation, nous serons des misérables et nous allons errer dans la nature », s’inquiète l’élu. « Mais ce que nous souhaitons le plus aujourd’hui, c’est de pouvoir avoir la sécurité pour qu’on puisse partir dans le village », dit-il.
Des actions de soutien en cours
La mairie de Goundam agit pour aider les déplacés. Hamadou Djowré, maire de la commune urbaine, annonce que plusieurs tonnes de nourriture et des sommes d’argent liquide ont été distribuées aux personnes déplacées.
D’après le maire : « On les a aidés en leur offrant du riz, des spaghettis et des prix condiments. Cinq tonnes ont été fournies par le président des ressortissants de Goundam à Bamako. On vient de remettre la donation du gouverneur de la région. Quatre tonnes de riz et un important kit de non-vivres », ajoute-t-il.
Les déplacés expriment clairement leur volonté : ils ne rentreront chez eux que si leur sécurité est garantie. Ils adressent un appel pressant aux autorités pour obtenir cette assurance.