Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké a rencontré la classe politique le vendredi 13 juin 2014 au gouvernorat dans le cadre des préparatifs des élections communales et régionales.
La rencontre avait pour but d’échanger sur les grandes lignes des élections communales à venir. Au menu de laquelle il y’avait six (6) points à débattre: le fichier biométrique, les modifications des textes (sur la loi électorale, le code des collectivités, et le statut particulier du District de Bamako), le couplage des élections communales et régionales, la révision exceptionnelle des listes électorales ; le chronogramme ainsi que les missions de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Ainsi, au regard du chronogramme électoral et des exigences opérationnelles, la prise en charge avec succès des nouveaux majeurs et des omis dans le fichier électoral biométrique n’est pas techniquement tenable dans le délai d’octobre 2014. S’il faut admettre que le nombre des omis a atteint plus de 2 millions de personnes.
C’est dans la perspective de la prise en charge de ces deux préoccupations que le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a créé une commission technique chargée de réfléchir sur le sujet et de dégager les voies et moyens à mettre en œuvre pour cette opération. La dite commission a présenté les conclusions de ses travaux dont les points saillants ont fait l’objet de débats en réunion du conseil de cabinet.
En effet, la prise en compte des nouveaux majeurs sur les listes électorales des élections communales prochaines a été depuis les élections présidentielles et législatives parmi les préoccupations du gouvernement et de la classe politique. La réflexion menée au sein du département de l’intérieur et de la sécurité pour l’élaboration d’un schéma d’opération a conduit à la mise en évidence de la difficulté essentielle et incontournable pour la prise en compte des nouveaux majeurs
Les contraintes identifiées sont celles de temps : le temps minimum pour les grandes composantes, telles que les activités préparatoires, les opérations d’enrôlement et de mise à jour du fichier électoral, l’actualisation du fichier électoral biométrique, la production et la remise des cartes NINA à leurs titulaires. Une opération qui peut aller de 7 à 8 mois, ce qui dépasse largement le délai prévu pour la tenue des élections, à savoir Octobre 2013. S’y ajoutent, les contraintes techniques qui concernent les matériels dont la non disponibilité empêche le démarrage immédiat des opérations et l’absence d’un dispositif permanent de collecte des données du RAVEC .Il faut donc construire le dispositif en recrutant le personnel à déployer en même temps que les kits d’enrôlement.
S’il faut prendre en compte ces cas, les élections communales et régionales n’auront plus lieu en 2014.
C’est pourquoi, afin de trouver une solution à ces différentes préoccupations, le ministre de l’intérieur et de la sécurité avec la classe politique se sont mis d’accord pour réfléchir sur le sujet après avoir travaillé sur le document et faire des propositions et des observations dans un bref délai.
Fatoumata Fofana
SOURCE: Tjikan