A quelques encablures de la présidentielle, les probables potentiels candidats pour 2018 se bousculent auprès de l’électorat. Président sortant et ayant tenu de nombreuses fausses promesses, IBK a perdu la confiance du peuple. Pour redorer son blason, il a entrepris depuis deux mois de grandes offensives à l’intérieur du pays. Matériels et argent à la pelle pour duper encore le peuple. De Kayes en octobre, il effectue une visite de 72 h du mercredi au vendredi à Sikasso. Faut-il lui faire encore confiance ?
De plus en plus, l’éveil de conscience est en train d’être une réalité en Afrique. Notamment à travers sa couche juvénile. C’est de bonne guerre pour l’avenir radieux du berceau de l’humanité.
En effet, après de nombreuses promesses non tenues ayant créé un désamour entre lui et son électorat du Kénédougou, le mandé massa IBK entend redorer son blason. L’occasion est tout trouvée pour une visite de 72 heures du mercredi à aujourd’hui vendredi 24 novembre 2017. En compagnie de la presque totalité des membres du gouvernement, IBK va mettre à profit ce voyage pour débloquer des fonds, procéder à des inaugurations et lancer des travaux dans divers domaines de la vie sociale. Programme d’urgence sociale obligeant.
A quelques encablures de la présidentielle, le président IBK veut combler le déficit des 4 ans écoulés. Véritable bastion électoral aujourd’hui sous les emprises du maire Adéma Pasj Kalfa Sanogo ambitieux, Sikasso avait servi au lancement victorieux d’ATT en 2002 et d’IBK en 2013. Mais, depuis un certain temps, les sikassois ne ratent aucune occasion d’indiquer qu’IBK les a trahis. Estiment-ils, “il n’a tenu aucune promesse et pire, il nous a abandonnés.”
Dos au mur et face aux nombreuses critiques mais surtout à la prise de position radicale du maire Kalfa, IBK se voit dans l’obligation d’aller amadouer les populations du Kénédougou. Afin qu’elles puissent lui accorder une dernière opportunité de répondre à leur appel. C’est pourquoi, il effectue ce voyage, une campagne déguisée avec les moyens de l’Etat.
Parti de Bamako ce mercredi 22 novembre, il a échangé et pris note avec les populations tout au long des 380 km séparant Bamako de Sikasso.
Au cours de cette campagne déguisée, il nous revient qu’il a offert des tricycles à Zantiébougou, des repiqueuses et décortiqueuses à Koumantou. A Sikasso, il a procédé au lancement de la route 2X2 voies qui traverse la ville ainsi qu’à l’inoculation de la première dose de vaccination au cheptel. Aussi, l’inauguration de l’adduction d’eau de Sikasso et celle de Kouoro barrage entre autres.
En effet, après 4 ans de vadrouille à l’extérieur sans issue favorable pour le peuple, à l’approche de l’échéance électorale, IBK cherche à duper encore ce peuple. Désormais averti, nous osons espérer qu’il ne doit plus lui faire confiance. Car, le Mali est au bord de la dérive à cause de la gestion clanique, du népotisme et de la gabegie.
D’autant plus que partout où la famille a pris une place prépondérante dans la gestion du pouvoir d’État, le prince finit par être isolé, déconnecté de la réalité et pris dans l’engrenage dangereux de l’ivresse du pouvoir. Le prince, solitaire au milieu d’une foule de courtisans dont les trompettes n’envoient que la même mélodie, perd les pédales et la raison. Tout simplement, il lui est chanté en chœurs presque tous les jours qu’il est Dieu sur la terre des hommes, que sans lui l’apocalypse est inévitable.
Du coup, toutes les occasions sont savamment saisies pour le déifier. Alors, tous ceux qui émettent de bonne foi une opinion contraire sont pris comme des ennemis aigris du peuple et traités à la hauteur de leur forfaiture. Ce dieu dont tout le pouvoir repose pourtant sur des hommes se réveille un beau matin dans sa maison qui devient une prison ou la prison qui devient sa maison. L’ancien dieu redécouvre le vrai visage de l’humain. Ses courtisans d’hier ont déjà rejoint ses bourreaux, les nouveaux maîtres pour la même mission par excellence.
Alors si le vieillard n’en a pas conscience, comme un seul homme, barrons-lui la route d’un second mandat synonyme de descente aux enfers de notre chère patrie, le MALI éternel.
Boubacar DABO