De Bla à Bandiagara, en passant par Yangasso, San, Tominian, Sofara Djenné et Mopti, le candidat de l’Adema est allé à la rencontre des différentes sections et sous-sections du parti. Partout où il est passé, «Dra» (pour les intimes) a rappelé qu’il était juste un camarade en mission. A ce titre, il requiert le soutien et la bénédiction de chaque militant du Pasj pour relever ce challenge.
A quelques encablures du démarrage officiel de la campagne électorale, les candidats déclarés à l’élection du président de la République, scrutin du 28 juillet, n’ont presque plus de répit. De plus en plus, ils investissent le terrain. Histoire d’apporter les derniers réglages à la base en attendant de rentrer dans le vif du sujet, à partir du 07 juillet prochain, date officielle de l’ouverture de la campagne. Dans cette optique, le candidat du Parti de la solidarité et de la justice a sillonné, du 27 au 29 juillet 2013, les 4ème et 5ème régions administratives de notre pays, à la tête d’une forte délégation, composée essentiellement des membres du Comité exécutif du parti, ceux de son directoire de campagne et des responsables des Mouvements des jeunes et des femmes.
L’objectif de cette tournée était de prendre contact avec les différentes sections et sous-sections des zones visitées, mais surtout de demander leurs bénédictions et conseils, d’autant plus que le candidat est convaincu que la victoire se trouve au bout des efforts conjugués de tout le peuple Adema. Ainsi, du cercle de Bla à celui de Bandiagara, en passant par les cercles de Mopti, San, Bla, Tominian et les communes de Yangasso et Sofara, le candidat de la première force politique du Mali a eu le même message. Tout en insistant sur le fait que cette charge qu’il porte était commune à l’ensemble du parti, «Dra» s’est dit prêt à assumer l’héritage de la gestion de l’Adema. Mieux, il a affirmé n’avoir de revanche à prendre sur qui que ce soit et souhaité être le président de la vérité et de la cohésion sociale. Ses interlocuteurs, de leur côté, l’ont rassuré de leur détermination et de leur engagement à le soutenir, même si le manque de fonds avait été évoqué çà et là en vue de la campagne qui s’ouvre en principe dans une semaine. Ce fut par exemple le cas à Bla et Yangasso, deux localités où la délégation a posé ses valises le jeudi 27 juillet dans la matinée. Dans le chef-lieu de cercle comme celui de commune, le candidat et sa suite ont été accueillis par quelques responsables de la section et/ou de la sous-section, état d’urgence oblige. Heureusement pour l’hôte du jour, ce n’est pas le nombre des militants qui compte mais plutôt leur qualité. Mieux, la campagne n’est pas encore ouverte et on ne devrait pas s’attendre à mieux. Après des engagements fermes de mobilisation, le moment venu, Bogola dit Baba Tangara, Secrétaire général de la sous-section de Yangasso, et Bolizié Bengaly, Secrétaire général adjoint de la section de Bla, évoquent la faiblesse de leurs moyens en vue de la campagne. Le candidat, s’engage à apporter des solutions dans la mesure du possible, rappelant toutefois la limitation des moyens du parti.
Après une heure de route à peine, la colonne de 4X4 rallie San, fort de 25 sous-sections. Il est 13 h30 et on est toujours jeudi. Après les mots de bienvenue d’Abdoulaye Touré, Secrétaire général de la section, le Col. Youssouf Traoré, président de l’Alliance pour le renouveau politique (APR) qui a rejoint le Pasj depuis la présidentielle avortée de 2012, a invité le peuple Adema à la cohésion, seul gage du succès de leur candidat. Candidat qui est, de son avis, celui qui incarne le plus le changement auquel nous aspirons tous. Ce natif de San a ensuite appelé à un changement de comportement le jour du scrutin pour moraliser l’élection à venir. Pour sa part, Bossobé Mounkoro, président de la Coordination régionale des jeunes de Ségou, s’est réjoui du choix de «Dra» pour la raison qu’il était, dit-il, la réponse au vœu de changement exprimé par les jeunes du parti. A présent, il convient, a invité M. Mounkoro, que les jeunes et les moins jeunes fassent l’union sacrée autour du candidat. Pour Banbougou Traoré, président de la Coordination régionale de l’Adema dans la capitale des balanzans, les signes sont en faveur de leur candidat. C’est pourquoi, il a appelé les siens à se mobiliser davantage jusqu’à la victoire finale, le 28 juillet 2013. A Tominian où la délégation avait atterri dans la soirée du jeudi, la détermination des «Bwa» n’a pas faibli, même après une journée d’attente. Au siège de la «Caisse», l’engagement est ferme et Dramane Dembélé peut compter sur la fidélité qui caractérise le peuple «Bwa». «Tominian sera à vos côtés jusqu’à la victoire finale», a rassuré Francis Dakouo, Secrétaire général de la section, avec la ferme conviction que leur candidat est le camp de la victoire. Visiblement requinqué par cette promesse, l’hôte du jour a souhaité que le futur président de la République soit à l’image du «Bwa» dont il a magnifié les valeurs de bravoure et d’honnêteté. Après avoir passé la nuit à Mopti, «Dra» et sa suite foulent le sol de Sofara, chef-lieu de commune. On est vendredi 28 juillet. Là bas, la légende semble bien ancrée. «Tout candidat qui a été le premier à venir ici devient incontestablement le président de la République», confie un jeune militant, une écharpe aux couleurs rouge et blanche autour du cou. Mais, c’est à Djenné que la fièvre Adema s’est réellement fait sentir, les militants ayant presque fait fi de l’état d’urgence. «Dembélé, Dembélé…», pouvait-on déchiffrer dans le brouhaha qui s’était installé dans la salle de conférence Mahamane Santara. «Le choix a été judicieux et Koulouba 2013, c’est l’Adema/Pasj et c’est Dramane Dembélé », c’est la conviction d’Amadou Tahirou Bah, Secrétaire général de la Section, qui dit fonder un réel espoir sur un candidat dont il loue les qualités d’homme. Le même jour, la délégation regagne Mopti où elle a eu des échanges fructueux avec la section.
Le samedi 29 juillet 2013, le candidat du Pasj part à l’assaut du pays Dogon, Bandiagara notamment. Dans ce chef-lieu de cercle, il prend part, avec le reste de la délégation, à la conférence régionale de la jeunesse Adema. Une occasion pour Erè Tessougué, président de la coordination régionale des jeunes de Mopti, et les siens de s’engager de manière résolue à faire bloc derrière leur candidat qui, de leur avis, incarne le changement et l’alternance. «Les jeunes de Mopti sont à vos côtés jusqu’à la victoire finale», a promis M. Tessougué. Conscient du manque des moyens, il a appelé les jeunes à se battre avec les moyens de bord pour porter le camarade Dembélé à Koulouba. Pour sa part, Lazare Tembely, président du bureau national de la jeunesse Adema, dit garder confiance, quand on sait que le parti n’a guère perdu à Bandiagara depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Avec l’espoir que «Dra» sera la solution aux problèmes de formation et d’emploi des jeunes, Lazare a estimé que le choix d’un candidat jeune devait, à lui seul, suffire pour que la jeunesse se mobilise. Jeunesse qu’il a appelée à un vote massif. En réponse à ces promesses de mobilisation, le candidat du Pasj n’a pu s’empêcher de s’engager à faire de l’emploi et de la formation des jeunes son cheval de bataille. Pour y parvenir, il compte s’appuyer sur les ressources du sous-sol malien. En attendant de dévoiler son projet de société qu’il qualifie de «réparation sociale», Dramane Dembélé a estimé que nous n’avons d’autre choix que de bâtir un Mali débout, fort et crédible.
Il importe de rappeler que partout où il est passé, le candidat de l’Adema a rendu une visite de courtoisie aux autorités coutumières, religieuses et/ ou administratives de la localité.
Bakary SOGODOGO, Envoyé spécial