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Poussières et gaz dans la circulation routière de Bamako imposent un nouveau style d’habillement

Circuler sur un engin à deux roues est devenu un véritable cauchemar pour les motocyclistes.

En effet, l’usager motocycliste de la circulation routière de Bamako est confronté à plusieurs équations auxquelles il cherche désespérément des solutions.

Tout d’abord, le motocycliste a toujours fait face à la lancinante question de sécurité routière au Mali. Quant aux autres usagers de la route à Bamako, la situation a atteint un niveau d’alerte maximale vitale eu égard à la montée exponentielle des cas d’accident qui sont dus à plusieurs facteurs.

L’incivisme en général des usagers de la route et particulièrement celui des motocyclistes dont l’ignorance ou l’inobservation des règles et du code de la route en font les victimes principales.

Les motocyclistes étant les victimes principales des chocs avec les véhicules font à leur tour subir ce triste sort aux usagers piétons dont le trottoir cyclable est devenu leur marche piétons. Ça crève les yeux l’occupation de la voie publique.

L’incivisme n’est malheureusement pas le fait des motocycles seulement. Les étals de ventes de gadgets électroniques, de fruits et légumes, les mendiants, les enfants en déperdition, les motocyclistes et les automobilistes se disputent tous la même portion de bitume ensablée. Tout le monde est victime de ce capharnaüm et s’en accommode mais à coups d’injures, de grossièretés, de bagarres, d’accidents.

Après avoir fait ce tour d’horizon de cette problématique devenue insolutionnable par les autorités, revenons au phénomène d’un nouveau mode d’habillement double et presque bouffon que les usagers des engins à deux roues ont trouvé comme leur solution face aux poussières et gaz.

Désormais, il est difficile de juger le moine de la circulation de Bamako par son accoutrement. Tout porteur de djellaba ou toute porteuse de burqa n’est plus forcément un imam ou une nonne. Cet homme ou cette femme emmitouflé dans une longue djellaba ou burqa n’est pas forcément un marocain ou une wahhabite, il ou elle cherche plutôt à se protéger contre l’ennemi du conducteur d’engins à roues, c’est-à-dire la poussière et la fumée. Ces accoutrements insolites ou déguisements forcés donnent des aspects halloweenesques ou korodouga pour rester bien maliens.

Cependant, à ne pas s’y méprendre : ces déguisements de façade cachent de véritables tenues vestimentaires de travail ou de festivités. Donc, ce n’est qu’une fois arrivé à destination, c’est-à-dire au lieu de travail, du mariage ou à la place d’une quelconque cérémonie qu’on découvre le bel habillement ainsi terni par ce cache quelque chose… Les gaz se dégageant des tuyaux d’échappement et des véhicules utilisant du gasoil on dirait frelaté et des tuyaux des motocycles dits Jakarta sont d’une toxicité à couper le souffle. Certains de ces engins dégagent une fumée plus opaque et piquante que celle d’une cheminée. Ces fumées noires, irrespirables mêlées à la poussière sur le goudron presque jamais balayé altèrent significativement la santé des populations en circulation et celles environnantes. Ainsi, rhumes, rhinites allergiques, pneumonies et infections oculaires sont le propre des Bamakois. L’on s’en trouve à se demander s’il y a un service d’assainissement à Bamako. L’on se demande également s’il existe un service de voirie ou de protection de l’environnement ou une brigade de répression de l’occupation de la voie publique. Quelle démission !

Quelle irresponsabilité !

C’est le comble du désespoir face à l’insalubrité qui règne à Bamako, particulièrement dans la circulation routière.

C’est un désastre cette pollution de l’air et de l’atmosphère à en juger par la substance ocre qui s’étale au-dessus de la ville de Bamako.

Quelles faillite et impuissance des autorités chargées de la protection contre les nuisances !

En un mot comme en mille, c’est le comble du mal-vivre et cela malheureusement pour le portefeuille sanitaire et économique du malien déjà très fragilisé par plusieurs autres maux en corrélation avec ceux ci-dessus évoqués.

Où se laver ou s’essorer ???

Alhassane Yehia MAÏGA

Ex-moniteur de presse à l’observatoire pour la Déontologie et l’Ethique de la Presse

Source : LE PAYS

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