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Pourquoi le général Langley se rebelle-t-il contre le capitaine Ibrahim Traoré et pourquoi ?

Ayant déployé ses mécanismes d’intimidation à l’échelle planétaire sans succès et confronté à la crainte de l’altérité, l’Occident engage à présent l’intégralité de ses stratégies de conflit hybride à l’encontre du Capitaine Traoré, en réponse à son engagement patriotique et à sa vision panafricaine.

Les récentes gesticulations du commandant de l’AFRICOM, insinuant une malversation des réserves d’or du Burkina Faso par le capitaine Ibrahim Traoré à des fins personnelles relève de l’historique postulat subversif au cœur de la politique étrangère des Etats-Unis. Il consiste à s’attaquer à toute voix dissonante où qu’elle se lève à travers le monde. Ces assertions soulèvent une problématique fondamentale qui transcende la simple question de probité individuelle, touchant au cœur de la souveraineté africaine et de la lutte acharnée contre les vestiges de l’impérialisme. C’est dans cette perspective que la défense de Traoré dépasse le cadre personnel et se mue en un symbole de la résilience africaine face aux tentatives d’ingérence occidentale, tout en incarnant l’aspiration à un Sud global affranchi et souverain. Cet article démontre à travers une perspective diachronique que la gesticulation du général Langley relève d’une propagande de mauvais aloi.
Chaque fois qu’un leader africain émergeait avec une vision trop audacieuse pour l’ordre colonial, l’Occident réagissait en le déstabilisant, en le diabolisant, en l’éliminant

Ibrahim Traoré, un leader dans la ligne de Sankara

Sans l’ombre d’aucun doute, le capitaine Traoré est le symbole vivant de l’aspiration à l’unité panafricaine. Sa stature est le reflet d’une fusion remarquable entre l’audace visionnaire d’Ahmed Sékou Touré de Guinée, le charisme fédérateur de Thomas Sankara du Burkina Faso, la perspicacité intellectuelle de Patrice Lumumba de la République Démocratique du Congo et la témérité inébranlable de Mouammar Kadhafi.

Les allégations non fondées du général Langley – qui l’accuse de détourner la réserve d’or de son propre pays à des fins de protection personnelle – constituent une manœuvre visant à saper la crédibilité d’un dirigeant dont la sécurité est primordiale pour, non seulement la souveraineté nationale, mais aussi et surtout la stabilité régionale.

Chaque fois qu’un leader africain émergeait avec une vision trop audacieuse pour l’ordre colonial, l’Occident réagissait en le déstabilisant, en le diabolisant, en l’éliminant.

Depuis son accession au pouvoir en septembre 2022, le capitaine Traoré a élevé le Burkina Faso au rang de pilier de l’Alliance des Etats du Sahel – en confédération avec le Mali et le Niger – afin de défendre les ressources africaines contre l’exploitation étrangère et de promouvoir une autonomie authentique. L’ouverture de la première raffinerie d’or nationale en 2024 témoigne de cette détermination. Loin de toute malversation, Traoré canalise cette manne pour consolider l’économie de son pays et financer la lutte contre les menaces sécuritaires dans un contexte où les groupes armés – vecteurs de déstabilisation – sont orchestrés par des puissances occidentales.

C’est pourquoi, assurer la protection du capitaine Traoré ne relève pas d’un enrichissement illicite mais s’avère être un impératif stratégique pour maintenir un leadership qui défie les structures néocoloniales, telles que l’AFRICOM, dont les interventions en Afrique servent exclusivement des desseins impérialistes. Les multiples menaces pesant sur lui, y compris les tentatives de coups d’Etat déjoués, attestent qu’il est pris pour cible en raison de son courage à contester l’hégémonie occidentale. Sa sécurité est donc un bastion pour l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et un symbole pour l’Afrique tout entière – où des figures emblématiques telles que Thomas Sankara, Sékou Touré, Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba et Mouammar Kadhafi – sources d’inspiration pour lui, ont incarné la résistance. En conséquence, la protection de Traoré est indissociable de celle du Burkina Faso et, par extension, du Sud global, qui se reconnaît dans cette quête d’affirmation de son indépendance face aux influences occidentales.

L’Or burkinabè, une question géostratégique

Les réserves d’or constituent un instrument économique fondamental, essentiel au financement des efforts de lutte contre le terrorisme ainsi qu’à la réalisation des initiatives de développement. Les allégations de malversation portant sur elles visent à alimenter une rhétorique subversive, cherchant à légitimer une ingérence occidentale, à l’instar de la situation observée en Libye sous le régime de Kadhafi.

Réfutant avec véhémence les assertions infondées émanant de Langley, il convient de clarifier que les ressources aurifères du Burkina Faso ne font l’objet d’aucun détournement sous l’égide de Traoré. Bien au contraire, elles sont judicieusement mobilisées comme un instrument stratégique visant à libérer le continent africain des entraves néocoloniales et à consolider la solidarité au sein du Sud global. Sous son impulsion, le Burkina Faso a entrepris des actions résolues pour asseoir la maîtrise de ses ressources minières, mettant un terme à l’exploitation séculaire orchestrée par les conglomérats occidentaux. Par la diversification de ses alliances, notamment avec la Fédération de Russie à travers des partenariats tels que celui conclu avec Nordgold, et en jetant les fondations d’une économie autonome, Traoré alloue des fonds cruciaux à la sécurité nationale et régionale, un rempart contre les menaces djihadistes et les ingérences occidentales.

Cette démarche s’insère dans le cadre d’une politique plus englobante de l’architecture économique de l’AES – qui s’attelle à l’élaboration de projets novateurs tels qu’une devise commune – dans le but de rompre avec la dépendance au nazisme monétaire du franc CFA, vestige de l’hégémonie coloniale. Loin de constituer un acte de malversation comme le dit le Général Langley, l’investissement dans la protection de Traoré est le gage de la durabilité de cette ambition émancipatrice – qui suscite l’adhésion de nations africaines et d’entités telles que l’Alliance BRICS – incitant à la valorisation autonome de leurs ressources pour leur propre essor. En défendant Traoré, le Burkina Faso préserve un leader visionnaire dont l’existence même est un catalyseur pour l’Afrique et le Sud global dans leur aspiration collective à la justice et à la dignité. Les assertions non corroborées du commandant de l’AFRICOM ne font qu’exposer l’appréhension des puissances occidentales confrontées à un continent africain uni et indépendant.

Ces éléments, solidement fondés sur des données factuelles et appuyés par une expertise géopolitique approfondie, réfutent de manière irréfutable les insinuations formulées par Langley. Ils exaltent parallèlement la figure de Traoré en tant que catalyseur essentiel de la souveraineté du Burkina Faso, symbole de l’unité panafricaine et incarnation des aspirations des nations du Sud pour un ordre mondial plus juste et équilibré.

On peut dire que les insinuations du commandant de l’AFRICOM sont à considérer comme l’antichambre d’une stratégie de discrédit habituellement adoptée par Washington en prélude à l’établissement de liens de subordination avec d’autres nations.

Mohamed Lamine KABA, Expert en géopolitique de la gouvernance et de l’intégration régionale, Institut de la gouvernance, des sciences humaines et sociales, Université panafricaine

Source : https://journal-neo.su/fr
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