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Pour « Usurpation de fonction, association de malfaiteurs, et vol qualifié » : Seydou Samaké et sa bande condamnés à la peine de mort

Ce 1er dossier, jugé après l’ouverture de la 2ème session de la cour d’Assises de Bamako, le lundi 23 août, était constitué des infractions qualifiées d’usurpation de fonction, d’association de malfaiteurs, et de vol qualifié. Au nombre de quatre (4), les inculpés dont le nommé Seydou Samaké ont été condamnés à la peine de mort.

Chauffeur apprenti de son état, Seydou Samaké évoluait dans un groupe de gangs, et se permettait de circuler avec une tenue militaire de Garde nationale. Un comportement qui permettra d’ailleurs de démasquer l’homme et sa bande. Se fiant à l’arrêt de la cour dont nous disposons, l’intéressé n’est pas un Malien, mais plutôt un ivoirien résidant chez son père malien à Bamako qui se livrait à des pratiques pareilles. À lire cet arrêt, Seydou Samaké est né vers 1997 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il est apprenti chauffeur des gros porteurs, et  domicilié à Sébénicoro (Bamako), précisément à côté de la SAPIM. Dans cette affaire le concernant, il est condamné au même titre que Moussa dit Moîse (en fuite), Mohamed Koné(en fuite), et un certain Bourama (en fuite). Des gens qui ont été dénoncés par Seydou, mais qui n’ont pas pu être retrouvés et jugés par la justice. Suivant la teneur de l’arrêt, les faits reprochés aux inculpés remontent à 2015.Courant cette date, précisément le 29 décembre 2015, aux environs de 19H à Sébénicoro (Bamako), derrière l’auto gare de Djicoroni communément appelé « place de Guinée », Seydou Samaké fut interpellé par un agent de la Garde nationale. Cette interpellation s’explique par le fait que l’apprenti chauffeur(Seydou) portait la tenue militaire de la Garde nationale. À l’agent interpellateur, Seydou a avancé des arguments pour justifier le port de la tenue. Puisque que les propos de l’interpellé n’étaient pas convainquant, l’agent a finalement conduit  Seydou Samaké  devant ses collègues gardes en service à la résidence d’Etat. De là-bas, l’inculpé a été mis à la disposition du service d’investigation judiciaire de la Gendarmerie nationale. C’est là que Seydou finira, suite à des interrogations, par faire des aveux.

« Il dit évoluer dans un groupe de bandits, dont un certain Moussa (sans donner autre précision) serait le chef des gangs. Seydou avoue avoir participé, bien sûr avec sa bande, à plusieurs braquages consistant à dépouiller des personnes de leurs biens », explique-t-on dans l’arrêt de la cour d’Assises. L’inculpé a été aussi soumis à la fouille corporelle par le service d’investigation. Celle-ci a permis de découvrir des matériels sur Seydou Samaké. Des matériels militaires ont été interceptés sur lui à savoir : un ceinturon ; un béret de la Garde nationale ; une tenue camouflet ; un pullover treillis ; un sac à main camouflet ; une paire de rangers ; un galon de campagne sergent-chef ; un badge au nom de Nayessa Konté… En plus, des effets non militaires ont été également retrouvés sur lui : deux téléphones portables ; un pistolet de fabrication artisanale ; des cartes mémoires et puces de téléphone ; quatre photos d’identités ; une torche…, contient cet arrêt. C’est sur la base de ces constats que des poursuites ont été déclenchées contre lui, pour « usurpation de fonction ; association de malfaiteurs et vol qualifié ».Ces infractions sont prévues et punies par les articles 166,175 et 253 du  code pénal du Mali. À ce titre, c’est  en l’absence des autres inculpés que l’affaire a été jugée, le lundi 23 août. Seydou Samaké qui était le seul présent a été condamné, au même titre que les autres, à la peine de mort. Il convient de rappeler que toute personne condamnée à une peine de mort doit être fusillée en République du Mali (article 11 du code pénal).La femme condamnée à mort qui est reconnue enceinte ne subira sa peine qu’après sa délivrance. La femme qui allaite ne sera exécutée qu’après le sevrage de l’enfant, prévoit l’article 11 du code pénal. Cet article appliqué dans le temps connait, de nos jours, un moratoire. D’où son inapplication par les autorités compétentes.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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