Plaidant le retour de l’Assemblée nationale avant toute transition, le président du parti MPM, l’ex-député de la Commune II, Hadi Niangadou, a estimé que pour faire sortir le pays de sa crise actuelle, des hommes neutres doivent être aux commandes.

« Les responsables qui doivent diriger la transition doivent être neutres. Il faut un Président et un Premier ministre non politiques et qui n’ont pas d’ambitions pour les futures élections », plaide Hadi Niangadou en conférence de presse au siège de son parti à Djelibougou. Selon lui, les hommes politiques doiven, pour cette fois-ci, attendre les prochaines élections démocratiques pour conquérir et exercer le pouvoir.

Considérant l’échec du président IBK de celui de l’ensemble de la classe politique du pays, le président du Mouvement Pour le Mali (MPM), Hadi Niangadou, pense que le plus important, c’est de réfléchir sur comment faire pour que le Mali puisse rester debout après cette grande crise.

C’est dans ce souci pour la sortie de crise qu’il a fait des propositions. En effet, le président du MPM demande aux autorités militaires du CNSP de mettre en place rapidement l’Assemblée nationale pour accompagner la transition. Il s’agit pour lui, de reconduire l’ancienne Assemblée nationale pour juste faire des reformes ainsi que la loi d’amnistie. Ensuite  organiser urgemment une élection législative dans les six (6) mois à venir pour avoir une Assemblée qui s’occupera des reformes.

A défaut, le MPM propose la mise en place d’une Assemblée constituante qui va se charger de faire un projet de constitution pour conduire le Mali vers la quatrième république.

« Une assemblée est indispensable dans la transition, qu’elle soit légitime ou constituante, afin d’accompagner à faire des réformes profondes dont le pays a urgemment besoin », souhaite le conférencier.

Mais Hadi Niangadou n’a pas manqué de souligner sur ce point qu’il ne peut pas y  avoir mieux  en matière de légitimité  que  ceux qui ont été élus, il y’a moins de six mois, par le peuple à l’Assemblée nationale.

Après avoir pris acte de la démission du président IBK, Hadi Niangadou s’est dit prêt à soutenir et à accompagner la transition. Toutefois, il propose  au CNSP d’élargir les organes, à l’image de la transition de 1991, en y associant toutes les forces vives de la nation, sans considération particulière.

Ousmane Morba

Source : L’Observatoire