Cette nouvelle organisation de la Société civile entend agir pour » impulser les solutions, les mesures susceptibles de réduire les risques d’effritement de notre pays et d’augmenter les chances de servir le peuple et de la préservation de la solidarité nationale ».
L’UASM, dans une correspondance datée du 16 octobre 2019, et adressée au Coordinateur national de la Société civile exige » la tenue d’un congrès de la Société civile pour éviter une autre division ».
L’Union Autonome de la Société Civile du Mali (UASM) est la nouvelle association de la société civile qui a été portée sur les fonts baptismaux depuis le jeudi 26 septembre dernier, sous l’égide d’Aboubacar Sadio Samassékou, avec la participation de plusieurs associations, dont la très influente Coordination Nationale des Associations des Griots ainsi que le puissant Collectif des Associations pour le développement. La nouvelle organisation veut contribuer à l’émergence d’une société civile digne de ce nom pour faire face aux défis actuels auxquels notre pays fait face.
Ses initiateurs déplorent « la léthargie de la Coordination de la Société civile du Mali, depuis sa création ». Selon eux, les événements sécuritaires, politiques, économiques et socio-culturels que traverse notre pays ont créée de nouvelles conditions de vie, aux antipodes des approches de proximité, de solidarité, d’intimité entre les entités politico-économiques, socio-culturelles. Les changements d’idées, de modes de vie, des identités marquantes de l’homme sorti du moule soudanais devenu malien, ont défiguré notre pays.
» La question que l’on peut se poser est de savoir s’il existe une société civile consciente des dégradations qui évoluent, avec la rapidité qu’exigent l’espace de vie et le temps de travail devenus très limités. La crise, vecteur de l’émergence de nouveaux risques sociaux s’ajoute à l’écroulement politique, à la déconfiture économique, mais a-t-elle été, aujourd’hui, perçue par la société civile malienne ? Le peuple malien a besoin d’une société civile véritable, capable de faire face aux contradictions et divisions, capable de corriger les imperfections, les inadaptations inhérentes à notre société », peut-on lire dans la correspondance adressée au Coordinateur national de la Société civile du Mali par les initiateurs de cette nouvelle association.
Ces constats, poursuivent-ils, sont à l’origine de la création de l’Union Autonome de la Société Civile du Mali (UASM). Elle exige la tenue d’un congrès de la Société civile devant déboucher sur des structures et organes de coordination représentatifs des forces sociales du pays, afin de pouvoir s’impliquer dans la résolution des problèmes du Mali.
C’est dans ce cadre qu’une demande a été adressée à la Coordination nationale actuelle. Car, selon le président de l’UASM » le rôle de la société n’est pas le silence, voire la compromission, mais l’action, pour impulser les solutions, les mesures susceptibles de réduire les risques et augmenter les chances de servir le peuple, la préservation de la solidarité nationale « .
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant