Au Mali, comme ailleurs, tenir compagnie à des filles dans les bars pour des plaisirs sexuels, peut se terminer souvent par des conséquences graves, voire par la mort. Car ces lieux sont régulièrement fréquentés par des personnes peu recommandables, des individus prédisposés à commettre les crimes les plus crapuleux.
La semaine dernière, plus précisément, dans la nuit du jeudi 25 juin 2020 à la Gare de Kita (nom du quartier où le crime a été commis), les populations de la Capitale des arachides ont malheureusement assisté à une de ces scènes d’horreur digne d’un film de la pègre colombienne. Puisque M.K, âge de 28 ans, a été battu à mort par trois jeunes brigands, dont deux de Kita et un autre, natif de Koutiala, pour une histoire de « fille de joie ».
Selon nos sources, ce drame est survenu dans un endroit qu’écument souvent des individus trop peu recommandables. Ce que nous a confirmé notre interlocuteur, le 3ème adjoint au maire de Kita, Yacouba Keita. Il nous a confiés par téléphone que le lieu où le crime a été commis, est fréquemment envahi par des malfrats et des drogués. Et des dealers…
C’est comme ça que dans la nuit du jeudi, jour du crime, lorsque le sieur Keita passait devant un bar, situé dans le fief des professionnelles du sexe, l’une d’elles a proféré des injures graves en anglais à l’encontre du jeune homme, comme si c’était un règlement de compte. Le jeune, comprenant un peu l’anglais, a répliqué sur place à la prostituée nigériane. C’est ainsi que cette fille de joie, voulant montrer de quoi elle est capable, a sollicité le concours de son copain. Ce dernier en venant, était accompagné par deux autres jeunes hommes, tous des malfrats, sans chercher à comprendre, se sont jetés sur le M.K, marié et père d’une fille depuis la semaine dernière. Ils l’ont roué de coups au point que celui-ci a perdu connaissance.
C’est le lendemain matin, le vendredi 26 juin, que le corps du M.K a été retrouvé sans vie. Pour ce qui est des trois criminels, ils ont simplement pris la fuite. Au moment où nous recueillons ces informations, deux d’entre eux ont été finalement appréhendés et le copain de la prostituée est lui, jusque-là, introuvable.
Choqué par la scène du crime, les jeunes dudit quartier ont approché les autorités administratives et coutumières pour la fermeture immédiate des chambres de passe, des bars et des lieux de vente des stupéfiants se trouvant dans le coin. Pour le bien-être des populations de la ville de Kita, pour le moment, les lieux précités ont été fermés sur l’instruction du Maire de la ville, Sory Dabo.
Lamine BAGAYOKO