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Pour torpiller la prochaine étape des pourparlers d’Alger : Les séparatistes tiennent des meetings appelant «à la haine et à la violence contre le Mali»

Comme nous vous l’annoncions dans nos précédentes parutions, depuis leur retour d’Alger, les leaders des séparatistes ne cessent d’utiliser des manœuvres dilatoires incitant les populations dans les localités qu’ils contrôlent à se soulever contre l’unicité du pays. On se rappelle que dans le document de synthèse qui leur a été présenté par la médiation à Alger, l’unité du pays et l’intégrité du territoire national ont été préservées.

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Ce que les séparatistes ne semblent pas du tout apprécier, car leur principal objectif demeure l’indépendance, à défaut d’une forte autonomie.

 

Visiblement, ils n’ont jamais renoncé à ce dessein même s’ils ont signé des accords à Ouagadougou et à Alger même excluant cette option. C’est ainsi que le 23 octobre dernier, au cours d’un meeting animé à Kidal et présidé par Abbas Ag Intalla qui semble le plus affecté par la tournure des pourparlers d’Alger, les séparatistes, selon un communiqué rendu public hier mardi par le gouvernement malien, ont appelé les population à «  la haine et à la violence vis-à-vis de tous les autres Maliens « . Ils sont même allés plus loin en qualifiant toujours selon ce communiqué,  » le Mali et les Maliens d’ennemis « . Des propos qui compromettent sérieusement les efforts de la communauté internationale visant au rétablissement de la sécurité dans le nord du Mali et la signature d’un accord de paix global et définitif.

Des déclarations bien évidemment que condamne fermement le gouvernement malien qui les juge  »contraires aux engagements pris par les responsables de ces mouvements armés, relatifs à l’accord de cessez-le-feu du 23 mai dernier et la déclaration de cessation des hostilités signée à l’issue de la phase initiale des pourparlers inclusifs inter-Maliens en juillet dernier».

Par ailleurs, le gouvernement a nié son implication dans les récents affrontements entre groupes armés avant de réitérer son attachement auxdits documents.

On se rappelle qu’après avoir été vaincus et chassés de plusieurs localités au nord du Mali par les forces du GATIA, le MNLA s’était empressé d’accuser l’armée malienne d’avoir pris part à ces combats sanctionnés par un cinglant revers causant ainsi leur défaite. Une accusation que les autorités maliennes ont fermement rejetée.

Sur la même lancée, le gouvernement a appelé l’équipe de la médiation à tenir les séparatistes pour seuls responsables de tout acte de violence visant à conduire à la reprise des hostilités contre l’Etat malien. Le Conseil de sécurité des Nations unies a également été appelé à la rescousse pour mettre fin aux agissements des rebelles. Reste à savoir si cet appel sera entendu. A noter qu’il a été précédé d’un autre lancé par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, pour le déploiement d’une force onusienne d’intervention rapide pour freiner la recrudescence des attaques terroristes dans le nord du pays.

Un cri du cœur qui ne semble pas être tombé dans une oreille attentive. Le gouvernement malien, malgré ces agissements des mouvements armés rebelles tendant à saper le processus de négociations, se dit pleinement engagé à poursuivre les discussions dans l’espoir qu’elles aboutissent à une sortie définitive de la crise.

 

Massiré DIOP

 

La Coalition des séparatistes s’empare d’In Farak

On en sait davantage sur les agitations observées récemment dans le nord du Mali. En effet, dans notre livraison d’hier, nous annoncions que déçue par le document de synthèse présenté par la médiation aux pourparlers d’Alger, la coalition des séparatistes composée du MNLA, du HCUA, MAA-dissident et maintenant de la CPA de l’ex-député de Bourem, Ibrahim Ag Assaleh, se prépare à une guerre totale au nord du Mali.

 

Dans leur projet, ils comptent reprendre militairement les localités qui leur ont récemment été enlevées par le GATIA, déterminé à préserver l’unité du Mali dans ses frontières actuelles. Ainsi, sur l’ordre du leader du HCUA, Abbas Ag Intalla, ils ont réussi à reprendre sans combat, le 26 octobre dernier la localité d’In Farak, située à 15km à l’ouest d’In Khalil, dans la région de Tessalit, à la coalition pro-gouvernementale composée du GATIA et du MAA-loyaliste, l’obligeant à se replier à Tabankort.

 

Les séparatistes veulent ainsi créer le chaos dans le nord du Mali avant la prochaine étape des pourparlers qui s’avère cruciale, car les différentes parties maliennes vont négocier un accord de paix sur la base des éléments figurant dans le document de paix présenté par la médiation. C’est donc en faisant parler la poudre plutôt que le dialogue que les séparatistes entendent aborder la reprise des travaux à Alger prévue à la mi-novembre. Reste à savoir si les forces alliées (Barkhane et MINUSMA) qui sont les seules présentes au nord, permettront aux rebelles d’arriver à leur fin.                                          

 

   Massiré DIOP

SOURCE: L’Indépendant  du   29 oct 2014.
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