L’école malienne va de mal en mal. Suite au non-paiement des cours de remédiation organisés dans les écoles publiques en mois de mars, avril et mai, les enseignants dans le cercle Dioila, région de Koulikoro, ont fait un arrêt de travail depuis le 2 novembre 2017. Le ministre de l’Education de l’époque Barthélémy K. Togo avait instruit à tous les chefs d’établissements publics de procéder à l’organisation sans délai des cours de remédiation dans toutes les classes d’examen dans les matières principales.
Ces responsables d’établissements ont immédiatement demandé aux enseignants de l’Etat non signataires du 15 octobre de se mettre au travail.
Selon ces responsables, par exemple dans les établissements, le taux horaire a été fixé à 2000 F CFA et cela pour trois (03) mois pleins (mars, avril et mai). Lesdits cours ont été effectifs comme en témoigne d’ailleurs la pleine satisfaction du département au regard des examens de fin d’année car, les examens ont bien marché.
Mais là où il apparait clairement que les responsables du département de l’Education s’en fichent de l’avenir des enfants, c’est le fait qu’ils n’ont plus dit mot sur le traitement salarial des enseignants qui ont bien voulu sacrifier leur temps pour satisfaire la demande des responsables locaux.
Cinq (05) mois après la fin de ces cours de remédiation, c’est le silence total de tout le département en charge de l’éducation au Mali comme si les professeurs qui ont répondu à l’appel pathétique de leurs responsables directs (proviseurs et directeurs) sont des idiots. C’est bien là une violation flagrante du droit des travailleurs par des gens qui se disent au service de l’école.
Par contre, les enseignants du district et d’autres localités ont reçu leur argent. Suite à cette situation, les enseignants du cercle de Dioila ont arrêté les cours dans les écoles depuis le 2 novembre passé.
Tout compte fait, le président doit savoir que bien de ses serviteurs travaillent à discréditer son régime pour ensuite récolter les dividendes financiers et politiques inavouables. L’actuel ministre de l’Education, Mohamed Ag Erlaf, est aussi interpellé car, on ne peut vouloir une chose et son contraire : vouloir servir l’école malienne et laisser ses responsables se moquer des gens.
A suivre !
Gaoussou Kanté
La rédaction