Salaires non payés, conditions difficiles, les cheminots sont victimes d’abus. En assemblée générale le lundi, les travailleurs de Transrail se sont réunis pour défendre ensemble leurs intérêts et ceux de leur entreprise.
Les cheminots ont décidé d’unir leurs forces pour sauver leur entreprise. Désormais, les travailleurs vont parler d’une seule voix dans le souci de mieux défendre leurs intérêts moraux et matériels.
« Lors de sa campagne électorale, le président IBK nous avait donné espoir qu’une fois élu, il allait trouver une solution à nos difficultés en redressant le chemin de fer. Mais si c’est ça le redressement promis par lui, on a peur. Avant, on percevait nos salaires régulièrement. Actuellement, nous sommes à trois mois de retard de salaire. Nous sollicitons son concours, encore une fois, de regarder derrière lui pour sauver la société », souligne avec déception, un cheminot.
Au cours de cette assemblée, le secrétaire général du syndicat, Abdoulaye Berthé, a en quelque sorte donné sa feuille de route. « Toutes les manipulations qui viennent de partout, de même que ces nombreuses interventions qui, parfois ne vont pas dans le sens de régler les problèmes des travailleurs et de Transrail, vont cesser »
A propos du schéma institutionnel, Abdoulaye Berthé estime qu’il faut aller vers une unité organique, rassembler les forces pour pouvoir discuter valablement avec les autorités d’une seule voix et enfin mettre en place ce schéma qui, selon lui, va régler pratiquement tous les problèmes du rail. Ainsi, les travailleurs de Transrail se disent partants pour toute solution, à condition que cela soit fait dans les règles de l’art.
Rappelons que c’est en 2003 que la concession intégrale du chemin de fer a été faite pour 25 ans. Mais c’est un échec qui voit aujourd’hui. 700 travailleurs dans des difficultés avec le mauvais pilotage à vue des autorités.
A.T. Dansoko
La rédaction