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Pour le traitement des dossiers sur les Violences Basées sur le Genre : Une trentaine d’avocats formée par Avocats Sans Frontières Mali

Le représentant du bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali, Me Souleymane Adamou Cissé, a procédé, le 11 août 2021, à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), à l’ouverture des travaux de l’atelier de deux jours à l’intention d’une trentaine d’avocats du barreau malien, pour le traitement des dossiers des Violences Basées sur le Genre (V.B.G.). Il avait à ses côtés, le président d’Avocats Sans Frontières Mali, Seydou Doumbia. La formation est financée par l’Union Européenne et est mise en œuvre par Avocats Sans frontières Mali.

Le président  d’Avocats Sans Frontières Mali s’est dit heureux  de l’organisation de  cet atelier. Nous sommes aujourd’hui à l’INFJ, indique d’entrée Seydou, pour  accompagner  et former  les avocats  pour  une  meilleure  prise  en charge des dossiers  sur  les V.B.G. « De façon générale, il s’agit  de renforcer leurs capacités sur la défense des droits de l’Homme afin de  leur  permettre de prendre en charge les dossiers sur les V.B.G. et ceux liés  aux conflits», a indiqué Seydou. De  l’avis de  Doumbia, beaucoup  de thèmes  seront abordés au cours de cette formation. Les avocats, souligne Seydou Doumbia,  vont apprendre  les prérequis nécessaires  pour, d’abord, s’entretenir avec une victime et la prendre en charge. «C’est  un aspect  vraiment  capital», ajoute  Seydou.  Ensuite, poursuit-il, pour traiter un dossier, il faut connaître  les textes nationaux  comme  internationaux. Parce que  la défense  des droits de l’Homme de façon générale se base sur les standards internationaux. «Ils sont  invariables  selon que l’on soit au Mali ou ailleurs. Les avocats vont mieux maîtriser les instruments juridiques nationaux et internationaux sur  les V.B.G. et sur les violences liées aux conflits», a fait savoir le président d’Avocats Sans Frontières Mali. A la sortie de cette formation, indique Seydou, nous  attendons  à voir  sous la main,  une batterie  d’avocats ; un pôle d’avocats  bien outillés, bien formés, qui  comprennent toutes les spécificités  des V.B.G.  et qui vont même être appelés  à  être des champions des dossiers sur les V.B.G. Par ailleurs, il a ajouté que d’autres formations seront organisées, toujours dans le but de bien former les avocats qui traiteront les dossiers sur les V.B.G.

Pour terminer, Seydou Doumbia a lancé un appel pressant à l’endroit des avocats et des victimes.  A l’endroit des avocats, il  déclare : « Vous ne pouvez  pas traiter des dossiers sur les V.B.G. si vous n’êtes pas bien formés, c’est impossible. Vous ferez une défense à minima».  A l’égard des victimes, Doumbia révèle: «Les victimes doivent avoir cette  confiance  aux avocats, se dire  que leur situation  est entre les mains  d’avocats  professionnels bien formés pour  cette matière. Car  cet aspect constitue un des goulots  d’étranglement, parce qu’il y a la pesanteur sociale.  La confiance qui  se crée entre l’avocat et la victime est un paramètre important pour lutter contre les V.B.G. et lutter contre l’impunité de façon générale.»

Me  Souleymane  Adamou  Cissé, le représentant  du Bâtonnier  de l’ordre des  avocats du Mali, s’est dit très  ému  de la tenue  de cette session  de formation à leur  endroit  sur les V.B.G. « Nous sommes fiers  de participer  à cette formation. Parce  qu’elle  nous intéresse,  à plus d’un titre, non seulement au niveau de la communauté  des avocats de l’Afrique de l’Ouest où  il y a la formation continue qui est une obligation, mais aussi la particularité du thème (les V.B.G.).  Les  violences basées sur  les droits de l’Homme intéressent  les avocats, parce que  leur   pratique  professionnelle est  liée  à la défense des droits humains », a-t-il affirmé. Mais, ajoute-t-il, pour  que nous puissions  avoir  des dossiers  que nous pouvons  plaider convenablement, il faut  qu’ils soient ficelés dès le départ. Pour  qu’un  tel dossier soit ficelé  dès le départ, dit-il, il faut qu’on ait une association  avec  les acteurs  sociaux qui  sont sur  le terrain  qui puissent amener  les victimes à saisir la justice.

En outre, il a mis l’accent sur le rôle d’Avocats Sans Frontières dans la facilitation des traitements des dossiers. « Les associations comme Avocats  Sans Frontières de la France, du Mali, de Wildaf,  qui sont sur le terrain, sont à même de pouvoir  inciter  les victimes de V.B.G. à saisir  la justice. Et c’est dans ce cadre que notre participation devient plus efficace. Si le dossier est bien ficelé au départ avec  la participation de l’avocat depuis le départ, nous aurons beaucoup plus de chance à plaider un bon dossier», a déclaré Souleymane Adamou Cissé.  «Nous attendons de nos collègues avocats d’être assidus durant les deux jours de formation, de  participer pleinement, puisqu’il faut  qu’ils aient une expertise  en matière de défense des droits humains. En dehors des V.B.G., nous allons lier  d’autres partenariats pour la défense des droits humains en général. Et des dossiers qui vont être plaidés devant les cours d’assises, devant les tribunaux militaires, doivent être mieux outillés», conclut Souleymane Adamou Cissé.

Hadama B. Fofana

Source: Le républicain

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