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Pour la protection des enfants du Centre de détention de Bollé Le COCECM éclaire les mineurs pensionnaires sur les droits des enfants

Dans le cadre de la journée de l’Enfant africain, le Centre d’Ecoute Communautaire a décidé de commémorer la Journée de l’Enfant africain avec les mineurs pensionnaires (garçons et filles) du Centre de détention et de rééducation de Bollé. Il s’agit pour le COCECM de mettre en exergue, à travers le projet d’appui à l’amélioration de vie des enfants en conflit avec la loi,  une réflexion sur les stratégies de protection des droits en général et particulièrement ceux en situation d’urgence. A travers une journée d’échanges pour une meilleure appropriation de leurs droits, les enfants se sont familiarisés avec les différents instruments tels que les conventions ratifiées en leur faveur.

 

La rencontre était destinée aux mineurs pensionnaires et à leurs parents afin qu’ils soient édifiés sur les instruments qui les protègent mais aussi qui les sensibilisent à leurs devoirs.

Avec plus de 150 pensionnaires, le Centre de détention et de rééducation de Bollé mineurs est loin d’être une prison, explique le Directeur des lieux, Moussa Farahoui Maïga, ici, il s’agit, pour leur avenir, de leur apprendre des métiers pour faciliter leur réinsertion professionnelle une fois hors de ses murs.

Ces activités pour filles et garçons sont, entre autres, la menuiserie métallique et bois, la teinture, la coiffure, la mécanique, la savonnerie, la teinture… Puisque l’Etat ne peut pas tout faire, les projets interviennent en appui, c’est dans ce cadre que se situe la présente journée avec le centre d’écoute communautaire.

Le choix du Centre des garçons de Bollé s’explique par le fait que ce dernier compte un nombre assez élevé de garçons. Donc, l’occasion est opportune pour les sensibiliser à penser à donner un sens à leur vie, une fois dehors.

C’est pourquoi, commémorer la journée de l’enfant africain autour du thème  » action humanitaires : les droits des enfants d’abord « ,est un cri de cœur à l’endroit des Etats parties à prendre les mesures adéquates pour protéger les populations en général et les enfants en particulier.

Selon le Secrétaire exécutif du COCECM, Souleymane Sidibé, les crises humanitaires ont de profondes implications et touchent toutes les couches de la société. Les enfants étant les plus vulnérables, ils subissent les conséquences les plus graves des conflits armés, des tensions et d’autres catastrophes. L’UNICEF, dans un rapport, explique qu’un enfant sur quatre vit dans des pays frappés par des crises humanitaires entrainant des violations de droits tels que le manque d’accès aux soins médicaux, à l’eau potable, à l’assainissement, à la nutrition, à une éducation de qualité et à la protection.

L’Occasion pour monsieur Sidibé, de faire mention sur les attaques de Ogossagou, au Centre du mali, dans la région de Mopti où 160 personnes ont péri avec 65 blessés, dont 22 enfants et 24 autres morts d’enfants à Sobane Da. Une situation qui, à ses dires, a entraîné le déplacement forcé de 6789 personnes, dont 2190 enfants de 12 villages et hameaux de la 5e région, Mopti,  » pendant les crises humanitaires, le respect des principes fondamentaux des droits de l’enfant doit être une priorité. Lorsque cette règle n’est pas observée, c’est leurs droits et besoins fondamentaux qui sont ignorés »,a-t- il martelé.

Ainsi, le Parlement des enfants est intervenu pour enseigner à ces camarades, leurs droits et devoirs, une action indispensable pour les aider à être, dans un futur proche, des adultes responsables.

Au nom du partenaire ‘‘Terre des Hommes Lausanne », Charlotte Binet a indiqué que cette journée est assez importante pour le projet. Elle espère que les enfants prendront conscience de leurs responsabilités et des devoirs qui leur incombent pour être des bons adultes dans l’avenir.

A noter que le projet d’appui à l’amélioration de vie des enfants en conflit avec la loi (ECL) intervient à Bamako et dans la commune de Kati. Il s’inscrit dans le contexte d’exode rural caractérisé par une forte et dangereuse mobilité des enfants

Mah Thiam KONE

Source: l’Indépendant

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