Ils étaient plusieurs dizaines de jeunes à venir répondre à l’appel de leurs leaders pour exprimer leur soutien à la dissolution des partis politiques dans notre pays.
Faut-il le rappeler, au Mali, on compte plus de 200 partis politiques créés depuis l’instauration du multipartisme en 1991. Ces partis sont appelés à animer la vie politique du pays et participer à l’exercice du pouvoir. Et depuis des années, des voix s’élèvent pour demander leur réduction ou leur dissolution pure et simple, au motif qu’ils auraient échoué dans leurs missions.
Selon Tahirou Bah, l’un des initiateurs de ce meeting, la classe politique malienne est en grande partie corrompue, dirigée par des hommes politiques qui n’aspirent que pour leurs propres intérêts. Et de poursuivre que les partis politiques sont comme une entreprise familiale pour ces dirigeants qui ont été en grande partie au cœur de l’exercice des régimes précédents ayant effondré notre pays. Qu’ils ont transformé le pays à un champ de riz. Corruption massive, clientélisme, gabegie, mauvaise gouvernance, holdups électoraux sont les principaux bilans de la gestion du pays par la classe politique, selon lui. « Nous témoignons l’effondrement de nos institutions par la mauvaise gouvernance de ces hommes politiques qui ne travaillent que pour leurs intérêts et pour l’intérêt de certaines puissances étrangères »,a-t-il soutenu. Pour lui, c’est un devoir ultime de dissoudre tous les partis politiques du pays pour assainir la vie politique malienne. A cet effet, il dira que c’est le peuple malien qui demande cela. « Personne ne fait plus confiance à ces hommes. Ils ont gouverné pendant des décennies et ils ont trahi le Mali et les Maliens »,a-t-il dit. Avant d’interpeller les autorités de la Transition à réagir vite en supprimant tous les partis politiques comme l’a fait les autres pays de l’AES. « C’est comme ça qu’on pourra avancer et garantir notre souveraineté comme demandée par le peuple »,a souligné Tahirou Bah . Il dira que la dissolution des partis politiques n’est pas contraire à la Constitution puisque certains partis pourront être créés après si la situation le permettra.
Cette manifestation était comme une réponse à une autre manifestation tenue au jour et au même lieu par le regroupement des partis politiques contre la dissolution des partis politiques.
Désormais le marigot politique national est animé par deux types de crocodiles : ceux contre la dissolution des partis politiques et ceux favorables à cette dissolution.
Adama Tounkara
Source : Le Sursaut