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Retour à une vie constitutionnelle normale : Vœu creux dépourvu de bon sens ou nécessité ?

À l’heure actuelle, la situation du Mali préoccupe plus d’un Malien, à l’exception de certains qui ne se soucient que d’eux-mêmes. Mesurent-ils réellement les enjeux et le danger que nous courons en voulant organiser des élections en ce moment ? Faire fi de cela n’est-il pas suicidaire pour notre pays, déjà affaibli par une crise multidimensionnelle qui sévit depuis plus d’une décennie ? 

 

Ceux qui clament haut et fort le retour à une vie constitutionnelle normale sont-ils complices de ceux qui cherchent à déstabiliser notre pays ou tout simplement inconscients face à la tourmente qui nous guette ? L’abîme ne paraît-il pas suffisamment béant pour sonner l’alerte ? Au nom de quelle démocratie devrions-nous laisser notre bateau, le Mali, chavirer à force de trop tanguer ? Devrions-nous nous laisser emporter par les flots violents du reniement, de la trahison, de l’indifférence frisant l’inconscience, voire l’insouciance vis-à-vis du bien-être d’un peuple meurtri dans sa chair, atteint dans son honneur et sa dignité ? 

 

Quel a été l’impact de cette démocratie instaurée en 1991 au prix du sang des Maliens ? Une démocratie inadaptée, inachevée, bâclée, au service d’une minorité confortablement installée dans ses aspirations personnelles. L’idéal, qui visait à l’amélioration du bien-être des populations, n’a été qu’une illusion. Quand la tromperie, la trahison et la corruption ont atteint leur paroxysme, le système démocratique s’est effondré, nous entraînant dans une terrible confusion. Nous nous sommes réjouis, nous avons applaudi la venue du nouveau vent de la démocratie ; nous en souffrons aujourd’hui, ce vent d’espoir s’étant mué en un ouragan dévastateur de notre existence. 

 

L’avènement de la démocratie, depuis 34 ans, n’a pas permis de combler nos attentes. Arrêtons de nous leurrer : les acteurs et actrices de ce temps n’ont plus rien à offrir. Pire, ils n’ont jamais voulu ni su préparer la jeunesse et les femmes à prendre la relève, les confinant dans des soi-disant mouvements de jeunes et de femmes. Aujourd’hui, où est cette relève ? Ces jeunes actifs, motivés, convaincus, fiers de leur militantisme auprès des aînés au sein des partis politiques, ces femmes grandes mobilisatrices, restées confinées dans leur rôle d’électrices infatigables, qu’ont-ils tiré de tout cela ? Quelle promesse de lendemain meilleur leur a été tenue ? 

 

La promesse d’élections libres, équitables, transparentes et régulières a échoué ; les actes civiques ont cédé la place aux actes marchands et monnayés. L’argent s’est érigé en roi, favorisant l’enrichissement personnel et l’abus des biens publics et économiques. 

 

Il faut maintenant redéfinir une démocratie qui nous soit adaptée, pour la pacification, la stabilisation, la sécurisation, la réconciliation et une gouvernance vertueuse de notre Maliba. Cette nouvelle démocratie doit ouvrir des perspectives nouvelles et prometteuses pour les jeunes du Mali et pour l’ensemble des populations maliennes. Nous devons établir un système politique stable, avec un nombre limité de partis ayant de vrais programmes. 

 

Ressaisissons-nous, unissons-nous pour sauver le Mali ! 

 

Les méchants, égoïstes, assoiffés de pouvoir, aigris et insatisfaits, nostalgiques d’un passé peu glorieux, doivent se ressaisir et regagner le bateau Mali, qui peut tanguer mais ne doit pas chavirer — devoir de génération oblige. 

 

À l’unisson, agissons, filles et fils du Mali, pour aider notre pays à se débarrasser des débris causés par tant de crises, de conflits intra et intercommunautaires, d’injustices, de discriminations, de corruptions, de perversions, d’irresponsabilités, d’incompétences, d’exploitations et de détournements. 

 

Bref, enfants du Mali, ne devrions-nous pas nous convaincre de la nécessité et de l’utilité de mettre fin à cette situation hostile au développement de notre pays ? 

 

Oui, le moment est venu, peuple du Mali, de nous réconcilier et de mobiliser nos forces pour la stabilisation, la sécurisation, la pacification et le développement de notre pays, victime à la fois de mépris mais aussi de convoitises et d’exploitations. Cela, face à une hypocrisie sans nom, dans le contexte actuel où, malgré le statut factice de certaines grandes puissances, le monde s’est brusquement arrêté. 

 

Que faire alors ? 

 

Face au bouleversement de l’ordre mondial, sachons que le Mali doit se préparer, se redéfinir, se refonder pour ne pas rester éternellement à la traîne. 

 

Peuple du Mali, à l’unisson, faisons face aux nouveaux défis globaux et aux nouveaux enjeux mondiaux qui nous obligent à un engagement inclusif et responsable. 

 

Vivement un Nouveau Mali. 

 

Mme Keita Fatoumata Keita 

Source : Le Sursaut

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