Lundi soir, aux environs de 22h 30, un groupe d’individus pénètre dans les locaux du Consulat du Mali à Paris pour exiger l’investiture de leur Président Soumaïla Cissé. Parmi ces personnes, on pouvait dénombrer plusieurs femmes, dont une enceinte d’au moins de sept mois.
La Diaspora malienne de partout à travers le monde a, durant trois samedis successifs, marché pour réclamer, selon elle, leurs voix volées par IBK. En vain, elle n’a pas été entendue. Soumaïla, considéré comme leur Président, a passé par tous les recours possibles pour rétablir la vérité, mais ce n’est que peine perdue. C’est ainsi qu’à la veille de l’investiture d’IBK, les Maliens résidents en France ont tenté une ultime tentative : assiéger leur Consulat à Paris qu’ils estiment leur propriété. «Nous sommes dans un bâtiment qui a été acheté par notre argent », avance un occupant.
Une femme dira : « Je suis une amie d’enfance de la fille d’Aïssata Cissé qui a sacrifié sa vie en 1991 pour notre démocratie. Mon pays va mal. La grève des médecins a fait beaucoup de victimes au su et au vu de tout le monde dont IBK. Les Maliens souffrent et la méditerranée est devenue un cimetière pour nos enfants ». À une autre très remontée, d’ajouter: «Si vous voulez qu’on reste chez nous au Mali, il nous faut un Président digne de ce nom. On en a marre. Trop, c’est trop ! ». D’autres personnes ont pris la parole, toutes, parlent le même langage ; IBK a volé leurs votes et c’est un Président qui leur a été imposé non seulement par la fraude, mais aussi par la communauté européenne qui est restée silencieuse devant cette injustice.
«Comment comprendre que nos parents meurent de faim et de manque de soins quand Karim, le fils du Président, qui est arrivé sans rien pèse cinq ans après des dizaines de milliards alors que nos frères et sœurs ne mangent pas », rétorque un autre Malien. «Nous avons supporté les cinq ans de « Boua », en nous disant qu’après son quinquennat, nous, le Peuple malien, pourrons choisir un autre pour notre bonheur. Mais hélas, nous avons été dépouillés de nos droits de vote », s’indigne un autre.
Ceux qui voulaient les rejoindre ont été stoppés par les policiers français appelés au renfort. Eux sont restés devant le Consulat.
Le lendemain, c’est-à-dire hier, leurs compagnons de combat restés dehors ont apporté de l’eau et de la nourriture, mais la police française n’a pas voulu les laisser passer en arguant que l’ordre vient d’en Haut pour les empêcher de rentrer dans le Consulat. Donc, toute la journée, les occupants n’ont eu ni bu ni mangé.
Aux dernières nouvelles, en tout cas jusque dans l’après-midi, ces personnes n’ont eu aucun secours alimentaire. Pourtant, il y avait parmi elles, au moins une femme enceinte, des malades qui souffrent de diabète et d’hypertension.
C’est au meeting de l’opposition que nous avons appris par Soumaïla Cissé que l’ordre en question émanait du Consul en personne.
À l’heure où nous mettions cette information sous presse, nous ignorons le sort réservé à ces Maliens ; car, toute la journée nous avons été privés de connexion internet.
À suivre…
Que Dieu sauve le Mali !
Sadio Bathily : LE COMBAT