Amener les jeunes à devenir des acteurs et non des bénéficiaires dans la lutte contre le VIH et le sida. C’est tout le sens de l’atelier qui réunit les jeunes leaders dans la capitale du Balazan sur l’évaluation de leur participation dans aux programmes de lutte contre le Sida. La rencontre est organisée par la Jeune Chambre Internationale (JCI), appuyée par l’ONUSIDA sur financement du Fonds Mondial via Plan International Mali.
Au Mali, les jeunes représentent environ 69% de la population. En prenant l’âge moyen des populations-clés, les jeunes sont plus exposés au risque d’infection à VIH. Il est donc urgent que ces derniers soient au premier plan de la riposte, si, toutefois, le Mali veut être au rendez-vous de l’élimination du sida à l’horizon 2030.
C’est vu sous cet angle que l’ONUSIDA a initié cette rencontre de trois jours à l’endroit des jeunes leaders. Pendant leur retraite, les jeunes vont analyser leur participation à la conception, la mise en œuvre et au suivi-évaluation des programmes de lutte contre le VIH et le sida. Et aussi analyser les politiques pour voir si elles promeuvent un engagement de la jeunesse dans les programmes de lutte contre le VIH-Sida et de santé sexuelle. Ils sont au total une trentaine de jeunes leaders venus des régions du Mali pour prendre part à la rencontre.
A l’ouverture des travaux, Dr. Bassirou Diallo, spécialiste en santé publique, Conseiller en mobilisation communautaire et réseautage à l’ONUSIDA a précisé que la rencontre avec les jeunes permettra de travailler sur un outil appelé » Uproot « . Il indiquera que l’instrument a été conçu par l’ONUSIDA et ses partenaires au niveau international et utilisé au niveau pays pour évaluer l’implication des jeunes dans les programmes de lutte contre le Sida.
Ledit outil a été dit-il utilisé dans certains pays. Et de rappeler que c’est une première qu’il soit utilisé dans un pays francophone, « nous voulons aller vers la formation des jeunes leaders dans la lutte contre le Sida. Qu’ils soient des acteurs et non des bénéficiaires pour donner un coup de main aux acteurs« . Convaincu que l’outil va faire des déclics, Dr. Diallo estime que l’implication des jeunes leaders va booster la lutte contre le Sida d’ici 2030. Il les a invités à s’impliquer pour donner une nouvelle orientation à la lutte contre le VIH et le Sida.
Prenant la parole à son tour, la représentante de Plan International-Mali, Dr. Sacko Fatoumata Keita, a révélé que la pandémie du Sida, en plus d’être un problème de santé publique, est un obstacle au développement du pays. Elle a remercié le Fonds Mondial pour son appui à la formation. Le président de la Jeune Chambre Internationale, Cheik Oumar Haidara a invité les jeunes à saisir cette opportunité pour jouer pleinement leur partition dans la lutte contre le VIH et le Sida. Il indiquera que les jeunes leaders seront outillés afin qu’ils soient des vrais acteurs dans la lutte contre cette maladie.
RamataTembely
Source: l’Indépendant