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Pour avoir échoué dans l lutte contre le terrorisme: après Barkhane, la Minusma chassée

Après avoir été réclamé à maintes reprises par des organisations de la société civile, les autorités du Mali viennent de demander le retrait sans délai de la MINUSMA. Cette décision a été prise, le vendredi 16 juin, lors de la 9350ème session du Conseil de Sécurité, consacrée à l’examen du rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation au Mali, tenue à New York.

Le gouvernement a soutenu que le mandat de la MINUSMA n’était pas adapté à la situation sécuritaire au Mali, qui aurait nécessité une force de lutte contre le terrorisme, dépassant la doctrine des missions de paix des Nations Unies.

Dans un communiqué, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAIGA, explique que cette décision du Gouvernement est la conclusion logique du bilan de la présence de la MINUSMA au Mali depuis juillet 2013, soit 10 ans, au terme desquels un double constat s’impose.
D’une part, explique-t-il, le revirement total du mandat de la MINUSMA, qui a évolué de son objectif initial d’appuyer les Autorités maliennes pour stabiliser la situation dans les régions du Nord du Mali, écarter les menaces et prendre activement des dispositions afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans ces régions, particulièrement à travers le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays.
D’autre part, le constat qu’il est impossible de maintenir la paix dans une situation où il n’y a pas de paix à maintenir.
Le Colonel Abdoulaye MAIGA a soutenu que le mandat de la MINUSMA n’était pas adapté à la situation sécuritaire au Mali, qui aurait nécessité une force de lutte contre le terrorisme, dépassant la doctrine des missions de paix des Nations Unies.
Après avoir constaté la non prise en compte de ses fortes réserves et des attentes légitimes des populations maliennes concernant le mandat de la MINUSMA, le gouvernement note que la situation sécuritaire s’est améliorée substantiellement grâce à la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa).
Pour les autorités de la transition, la MINUSMA devient désormais une partie du problème, notamment en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale.
Aussi, le Gouvernement déplore-t-il la perception par la MINUSMA des mesures de contrôle de la rotation des contingents et la surveillance de l’espace aérien malien comme étant des restrictions ou des entraves à la mise en œuvre de son mandat, alors que celles-ci visent à assurer la sécurité de tous.
Le Gouvernement regrette par ailleurs l’instrumentalisation et la politisation de la question des droits de l’Homme, qui sapent les efforts de stabilisation et de refondation du Mali.
« Ces actions négatives violent les trois principes édictés par Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, et guidant l’action publique en République du Mali, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenariat opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts du Peuple malien dans toutes les décisions », souligne le communiqué du gouvernement.
Le Gouvernement de la Transition rassure l’opinion nationale que les mesures sont prises pour atténuer l’impact de cette décision et que les Forces de Défense et de Sécurité du Mali continuent de prendre toutes les dispositions pour défendre l’intégrité du territoire national, assurer la sécurité des personnes et des biens, y compris le personnel et les installations de la MINUSMA.
Dans son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye DIOP, a regretté que les options proposées par le Secrétaire général dans son rapport sur l’examen interne de la MINUSMA ne répondaient pas aux préoccupations et aux attentes maintes fois exprimées par le Gouvernement et les populations du Mali.
« Nous n’avons d’autre choix que de parvenir aux conclusions objectives du bilan des 10 années de présence de la MINUSMA qui n’a pu apporter les réponses adéquates à la situation sécuritaire au Mali et dont les perspectives de maintien ne répondent pas aux impératifs de sécurité des Maliennes et des Maliens. Ni les propositions du Secrétaire général, encore moins le projet de résolution en cours de négociation par les membres de ce Conseil, n’apportent de réponse appropriée aux attentes des Maliens. Ce projet de résolution conforte la récusation de la France en tant que porte-plume tant son contenu est hostile au Mali », a déploré le ministre DIOP.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin

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