L’annonce a récemment été faite par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mohamed Ould Mahmoud, au cours d’un déplacement effectué dans la zone occidentale du pays. Ainsi, la région de Kita, où la production cotonnière a été très satisfaisante, lors de la précédente campagne agricole, sera bientôt dotée d’une seconde usine d’égrenage.
Cette nouvelle a été favorablement accueillie par l’ensemble des acteurs de la filière coton dans la région de Kita. Il faut signaler que déjà avec la seule usine d’égrainage, dont disposait la région, la campagne de commercialisation du coton, démarrée en novembre 2020, a été très satisfaisante.
En effet, l’usine a égrené 38.601 tonnes avec une cadence de 406 tonnes/jour contre 380 tonnes/jour prévues. Elle a produit 15.701 tonnes de fibre avec 92,05% de grades de tête et 20.846 tonnes de graine. Aussi, les rendements fibre et graine sont respectivement de 40,68% contre 41,50% et 54,00% contre 53% prévus.
Conscient des difficultés rencontrées par les producteurs, le ministre Mohamed Ould Mahmoud a promis des solutions majeures pour satisfaire toutes les parties. Il a insisté sur le fait que son département n’a pas d’autre agenda que le règlement de tous les problèmes auxquels les producteurs du coton sont confrontés. Cela, en conformité avec les principales recommandations des assises sur le coton récemment tenues au Mali. Il a précisé que la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) et l’Agence de développement rural de la vallée du fleuve Sénégal (ADRS) seront mises à contribution pour l’atteinte des objectifs visant à améliorer la production et la commercialisation du coton dans la cohésion et l’unité de tous les acteurs de la filière.
A en croire le ministre de l’Agriculture « un peu plus de 80.000 tonnes sont produites alors que l’usine ne traite que 400 tonnes/jour. Si la production augmente, il va falloir mettre en place une deuxième usine urgemment d’ici la fin de l’hivernage« . C’est dans ce cadre qu’il a annoncé que la priorité de son département est de permettre à tous les acteurs de la filière d’échanger en vue de proposer des solutions idoines, appropriées et consensuelles au grand bonheur du monde rural. Concernant certaines préoccupations soulevées par les acteurs pour la réussite de la campagne agricole 2021-2022, il a précisé que son département est déjà en train d’étudier plusieurs pistes visant à faciliter la disponibilité de l’accès aux intrants, aux semences et aux pesticides. A l’entendre, tout est mis en œuvre pour ce faire. Il a promis de tout mettre en œuvre également pour que Kita devienne » non seulement la capitale de l’or blanc mais aussi la capitale de toutes les productions vivrières « .
Par ailleurs, le ministre a aussi annoncé des entrevues avec son collègue de l’Equipement et des transports pour l’aménagement des routes et des pistes rurales prioritaires. Selon lui, c’est bien de faire un record de productions, encore faudrait-il avoir la possibilité de les mettre sur les marchés. A noter que dans ce déplacement à Kita, le ministre était accompagné du PDG de la CMDT, Dr Nango Dembélé qui effectuait ainsi sa première visite à la filiale Ouest de son entreprise depuis sa prise de fonction.
Signalons qu’outre un passage au niveau du siège de la filiale Ouest de la CMDT, la délégation du ministre de l’Agriculture a également fait une halte dans une usine qui produit de l’huile et de l’aliment bétail à partir du soja. Se disant satisfait des réalisations, il a rappelé que l’accompagnement de son département ne fera pas défaut.
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant