Si dans les années 1980, on pouvait encore faire du jogging le long des routes ou prendre un verre à la terrasse d’un bar sans ressentir l’odeur des gaz d’échappement de véhicules. De nos jours, la pollution s’est aussi « mondialisée» chez nous, comme dans les autres villes du monde. Une situation qui s’est accentuée vers la fin des années 1990, avec la généralisation d’un autre phénomène, les taxis, couplé avec celui de la vente des carburants « frelatés ».
De façon visuelle et olfactive, pour peu qu’on ait un «bon nez», on le sent et le ressent en permanence. Que ce soit l’odeur désagréable du diesel des camions et/ou mélangée à celle d’essence des véhicules aux filtres défectueux. Le parc automobile a considérablement augmenté avec l’importation en masse des véhicules d’occasion dits « venus de France ». On perçoit cette pollution surtout aux arrêts des feux tricolores aux heures de pointe, entre 7 heures et 8 heures le matin, à midi et le soir.
Ces moments correspondent aux heures de pic des déplacements des utilisateurs d’automobiles et de motos, entre les domiciles et les lieux de travail.
La deuxième source de pollution très remarquée est due à l’incinération des ordures issues des ménages, des marchés ou même des services de l’administration. Parmi ces ordures, les déchets végétaux, les emballages des commerces, des marchés, de la paperasse des bureaux, etc., surtout que dans la rue, les Bamakois sont des hors la loi.
Paul Y. N’GUESSAN