Organisée par le Secrétariat permanent du Conseil de sécurité nationale du Mali en partenariat avec la Minusma, il est surtout attendu des participants de cette rencontre l’analyse du projet de document de politique de sécurité nationale en vue de son adoption. Pour le ministre conseiller à la sécurité nationale, l’inspecteur général de police Ibrahim Diallo, l’importance et l’utilité de ce document pour notre pays ne sont plus à démontrer. “Le projet de document est issu d’un long processus commencé depuis 2014 et que le Secrétariat permanent du Conseil de sécurité nationale a eu l’honneur de continuer, de façon inclusive, depuis son installation en fin 2019”, a rappelé le ministre conseiller à la sécurité nationale.

Ce document, pour le ministre conseiller à la sécurité nationale, définit une vision et des objectifs pour notre sécurité nationale et tient compte aussi bien des réalités nationales, de l’environnement régional et international.

“La sécurité nationale n’est plus un attribut exclusivement militaire mais une question transversale intéressant tous les leviers et toutes les composantes de l’Etat notamment la diplomatie l’économie, la justice, l’administration, la défense et la sécurité au sens classique. Les élus de la nation, les acteurs non étatiques doivent chacun jouer un rôle éminemment important dans une architecture de sécurité nationale réussie”, a souligné le ministre conseiller à la sécurité nationale. Il a remercié la Minusma et les Etats-Unis d’Amérique pour leur contribution dans la concrétisation des travaux.

Le  vice-président de la Transition Assimi Goïta, présidant l’ouverture des travaux avec à ses côtés le président du Conseil national de Transition Malick Diaw, a insisté sur l’intérêt de cet exercice qui revêt une importance particulière pour la sécurité nationale du Mali car il permettra, selon lui, de franchir une étape supplémentaire dans le long processus visant à doter le Mali d’une stratégie sectorielle.

“La crise multidimensionnelle que traverse notre pays depuis plusieurs années a révélé des insuffisances du cadre institutionnel et réglementaire de gestion de notre sécurité nationale. D’importants efforts ont été fournis en conformité avec la transversalité et le caractère  complexe de notre sécurité nationale. Cependant, beaucoup restent à faire. C’est pourquoi sont inscrites parmi les priorités de la Transition, les questions de réformes politiques et institutionnelles, et l’élaboration d’une politique de sécurité nationale qui servira à la fois de repère à nos stratégies sectorielles mais aussi permettra de créer et de maintenir l’harmonie entre celles-ci”, a poursuivi le colonel Goïta.

Kassoum Théra