Les contestations contre le fichier électoral se multiplient. Vingt candidats à la présidentielle, sur les 24, s’interrogent sur la fiabilité du document. Dans un communiqué conjoint, les candidats demandent une rencontre avec le Premier ministre. Objectif : lever toutes les zones d’ombre sur ce fichier avant d’aller aux élections.
« Aucune possibilité n’est à écarter, même le refus de participer aux élections générales » affirment les représentants de la vingtaine de candidats. Selon eux, les explications apportées par le gouvernement ne sont pas convaincantes.
Pour être rassurés, les partis contestataires demandent une rencontre de haut niveau avec le Premier ministre pour, disent-ils, « examiner les conditions politiques et techniques d’un scrutin crédible le 29 juillet 2018 ». Ils convient également les membres de la CENI, et la communauté internationale à cette réunion.
En plus, les 20 candidats ou leurs mandataires exigent que « les autorités judiciaires compétentes se saisissent du dossier pour situer les responsabilités » de ces erreurs dans le fichier.
Si aucune réponse n’est apportée à leurs doléances par le gouvernement, ces partis annoncent qu’ils vont se concerter avant le 29 juillet. A l’issue de ces concertations, ils décideront de leur participation ou non au vote avec ce fichier qu’ils qualifient d’irrégulier.
Pour certains observateurs, les revendications de ces candidats sont légitimes et le gouvernement doit leur prêter une oreille attentive. Selon le président de l’ONG Réseau d’Appui au Processus Electoral au Mali (APEM), la rencontre au tour du Premier ministre va permettre d’apporter la confiance et d’éviter une crise électorale.
Dramane Diarra, président du Réseau APEM
Studio tamani