Jeune loup aux dents longues, le très très discret Procureur COULIBALY est un véritable symbole de la quête populaire d’un nouveau Mali.

Imbibé de la notion d’intégrité de sa corporation qui exclut toutes complaisances, tout favoritisme et toute ingérence, il a fait du pôle national pour la lutte contre la cybercriminalité un temple du droit, rien que le droit. Sa mission de lutte contre les injures, les diffamations, ainsi que la criminalité sévissant dans le cyberespace fait de lui un véritable régulateur d’internet au Mali.

Ignorant que le changement commence par soi, certains de ceux qui se disent défenseurs de la transition veulent s’octroyer une immunité de fait dans leur diatribe quotidienne qui n’épargne personne à tort ou à raison.

Une justice à géométrie variable qu’aucun détenteur du pouvoir public ne peut garantir sans prendre le risque de tomber dans le délit de favoritisme, très sévèrement puni en droit pénal.

Pour rappel, le favoritisme est assimilé à un comportement bienveillant à l’égard d’une personne qui conduit à la traiter avec des attentions particulières par rapport à d’autres dans la même situation. Cette posture injuste et injustifiée est bannie par le principe de l’intégrité du magistrat qui induit des obligations de probité et de loyauté.

Ayant été à bonne école, le rigoureux Procureur Adama COULIBALY n’est naturellement pas du genre à transiger sur ce point qui fait l’équilibre de la justice et de la société. C’est ce sacrosaint principe que cet intrépide alcade a exposé en français très facile lors de sa dernière sortie devant les jeunes à qui veut comprendre. Ces propos qui ne peuvent souffrir d’aucune contestation selon les lucides, n’ont pas pour objectif de plaire ou de déplaire, mais plutôt d’expliquer la loi dans sa rigueur afin d’éviter des situations désagréables pour certains qui pensent avoir droit à une couverture.

Partant du fait que toute monarchie meurt du favoritisme, le Procureur Coulibaly dans sa posture est incontestablement l’un des véritables patriotes au service de la République, car la justice n’a pas pour vocation à servir un clan.

Malgré son jeune âge, le Procureur Adama Coulibaly est tout à fait conscient qu’une bonne justice n’est pas celle qui est debout au milieu entre la sévérité et le laxisme, mais celle dont la balance est juste.

Relativement à l’aise comme dans un cours magistral, il a su démontrer que le patriote est celui qui respecte la loi et non celui qui cherche des faveurs.

Quant on sait que les favorites du règne antérieur ne sont jamais les favorites du règne qui suit, il y a lieu de sortir de ce cycle infernal qui fragilise la justice, car qui ne se voit pas rendre justice, se fera justice lui-même.

Bien fourni avec des hommes incorruptibles comme Timbiné qui ont déjà fait leurs preuves notamment à Kayes, le pôle national de la lutte contre la cybercriminalité a certainement de beaux jours au service de la Nation.

Les prétendus soutiens de la transition doivent comprendre que toute hostilité visant à ériger la justice en ennemi du peuple fragilise les autorités. Une chose qui n’est pas sans conséquence sur la cohésion sociale d’une manière générale. Soutenons donc le Procureur Coulibaly et toute notre justice.

Aucun pouvoir ne peut être fort sans une justice forte. Tâchons d’y penser !