Une forte pluie s’est abattue sur Bamako, le mercredi 28 août 2013. Elle a engendré une vingtaine de pertes en vies humaines (au moment où nous mettons sous presse) et des dégâts matériels importants. Des familles entières, dans certains quartiers, ont été contraintes d’abandonner leurs habitations. Ces pluies, qui ont duré plus de trois heures, ont affecté le trafic urbain provocant des accidents et causé de nombreux dégâts. Les communes les plus touchées, selon le bilan provisoire de la direction régionale de la protection civile, sont la Commune I (19 morts) et la Commune IV (5 morts). Dans ces deux communes, en outre des pertes en vies humaines, on enregistre d’importants dégâts matériels, des voies littéralement transformées en ravins, des voitures totalement sous les eaux et de nombreuses familles sinistrées.
Les populations de Bamako garderont des mauvais souvenirs des pluies diluviennes qui sont tombées, hier. Les pluies qui se sont abattues ont surpris par leur intensité et par leur durée; ainsi plusieurs quartiers de la ville de Bamako n’ont pas été épargnés.
Selon le directeur régional de la protection civile, Faguimba Keita, en plus des importants dégâts matériels, des pertes en vies humaines ont été, aussi, déplorées. Le bilan provisoire fait état de 24 morts. 19 morts ont été recensés dans les quatre secteurs du quartier de Banconi (Commune I) ; 5 décès en Commune IV (Talko, Djikoroni para..).
Le bilan n’est que provisoire. Les eaux ont envahi les concessions. Et les dégâts matériels sont énormes et inestimables. Beaucoup de maisons se sont effondrées et des familles étaient contraintes de libérer leur maison dans de nombreux quartiers.
À Lafiabougou Koda, des affaissements à l’intérieur des maisons, une perturbation du schéma d’évacuation des eaux usées et de ruissellement ainsi qu’un problème de canalisation campent le décor. Le pont Woyowayanko, reliant Djikoroni à Sebenikoro, a été carrément engloutit par les eaux. Et à cause des eaux stagnantes, les riverains ont eu beaucoup de difficultés à rallier marchés et autres points de la capitale.
Car, comble de malheur, les moyens de transport en commun se sont raréfiés. Les eaux ont fini de bloquer certaines voies et les personnes s’affairaient à se frayer un chemin à travers ces flots. Les taximan, les motocyclistes et les Sotrama ont préféré se garer plutôt que de risquer les dégâts des eaux. Les rares automobilistes qui ont essayé de braver cette forte pluie, sont, pour la plupart, tombés en panne.
Au niveau de l’hôtel Olympe, un automobiliste est entré en collision avec un motocycliste. Les habitants de la ville aux trois caïmans estiment que cette situation est la résultante directe de la mauvaise urbanisation de la capitale où les canaux de drainage des eaux sont le plus souvent débordés en cas de grandes pluies.
Madiassa Kaba Diakité
Boubacar Sidiki Traoré(Stagiaire)
Source: Lerepublicainmali