Les activités réalisées dans le cadre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ont concerné non seulement toutes les catégories de patrimoine culturel, mais aussi divers domaines transversaux
Après les remarquables résultats obtenus par la Première Phase (2013-2017) du Programme de Réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, la deuxième phase tient également ses promesses en termes de reconstruction des biens culturels détruits, de renforcement des capacités des ressources humaines et des structures en charge de la gestion des biens culturels, de recherche et de production de documents sur les biens culturels et de sanctions à l’endroit des auteurs des crimes contre l’humanité par la Cour Pénale Internationale.
C’est le constat qui se dégage de l’atelier de restitution de la phase II de cet ambitieux programme, tenu le jeudi 21 mars 2019 au Musée national. Présidée par le ministre de la Culture, N’DiayeRamatoulaye Diallo, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du représentant de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot-Marchand, de l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville, du Coordinateur du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ainsi que plusieurs personnalités.
Cet atelier a permis d’évaluer les impacts du Programme, de dégager de nouvelles perspectives, de faciliter et d’orienter les prises de décisions et de proposer des stratégies de mobilisation de ressources financières pour la poursuite des actions de conservation, de gestion et de promotion des biens du patrimoine culturel du Mali en cette période de post-crise.
Les activités réalisées dans le cadre de la Deuxième Phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, ont concerné non seulement toutes les catégories de patrimoine culturel, mais aussi divers domaines transversaux en termes, notamment de reconstruction et de sécurisation des biens culturels ; d’aménagement des espaces culturels ; de renforcement des capacités des acteurs à la protection du patrimoine culturel ; d’études diagnostiques, techniques et de documentation des biens culturels ; de fourniture d’équipements et de matériels de conservation des biens culturels ; de conservation physique et numérique des manuscrits anciens.
Pour le ministre Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ce succès témoigne non seulement de la nécessité et de l’importance du Programme, mais également de l’engagement de toutes les parties prenantes au Programme. C’est pourquoi, elle a tenu à remercier tous les acteurs qui ont contribué, de près ou de loin, à la réussite de ce Programme.
Rappelons que les destructions et les dégradations subies par les biens culturels faute d’entretien régulier ou l’interdiction des pratiques et expressions culturelles des communautés par les groupes armés en 2012 ont porté atteinte à la préservation et à l’intégrité de la riche culture malienne et déstabilisé le tissu social au point de remettre en cause les identités culturelles. C’est ainsi que suite à l’appel du Gouvernement du Mali, l’UNESCO a mobilisé la communauté internationale en faveur de la reconstruction et de la réhabilitation des patrimoines endommagés du Mali.
La première phase du Programme mis en place (2013-2017) a permis notamment de mener des actions à Tombouctou, à savoir la reconstruction de 14 mausolées, la réhabilitation de 3 mosquées et de 6 bibliothèques de manuscrits anciens, tout comme la sauvegarde de plus de 60.000 manuscrits anciens, mais aussi de renforcer les capacités des acteurs culturels.
DK
Source: Le Renard