Au Cameroun, la peur s’installe dans les villes anglophones cibles des affrontements armés à répétitions entre force de l’ordre et séparatistes.
De nombreux habitants quittent la ville de Bamenda, à cause de la présence massive des soldats mais aussi des combattants sécessionnistes qui de temps en temps font irruption au centre des populations tirent et sèment la panique.
Attaques, enlèvements, assassinats, incendies… les villes et villages des régions anglophones du Cameroun deviennent de plus en plus invivables pour les populations prises entre deux feux dans des affrontements meurtriers qui opposent les forces de sécurité aux groupes armés séparatistes.
Depuis fin 2017, des militaires et policiers ont été abattus et une centaine de civils y ont perdu la vie.
De nombreuses personnes ont dû fuir leurs logements pour échapper aux violences.
La population vit désormais la peur au ventre.
Ce mercredi par exemple, Bamenda reprend vie, après deux jours d’intenses agitations marquées par des affrontements armés.
Une occasion saisie par certains habitants pour quitter la ville.
Dans son rapport publié le 12 juin 2018, Amnesty International s’inquiète des violences dans les régions anglophones du Cameroun.
L’ONG qui parle de “meurtres de militaires, d’actes de tortures commis sur les civils, des écoles incendiées, d’agressions contre enseignants” et pointe un doigt accusateur en destination des séparatistes armés et des forces de sécurité.
Sous le couvert de l’anonymat, un francophone résidant à Bamenda appelle à la concrétisation du dialogue prôné par les observateurs de la crise camerounaise.
En attendant, la contestation ne cesse de grandir et de se radicaliser dans les deux régions anglophones, où vivent environ 20% des 23 millions de Camerounais.
BBC Afrique