Au Sénégal, la renégociation des contrats miniers n’est plus qu’une question de temps. Le président Bassirou Diomaye Faye a clairement indiqué la décision de son gouvernement de renégocier les contrats scellés avec les sociétés pétrolières étrangères par le régime défunt de Macky Sall.
Gisement Sangomar : le Sénégal veut renégocier avec la Compagnie Woodside
Face à la presse samedi dernier, le président sénégalais a rassuré ses concitoyens de la possibilité de renégocier. « On nous dit que nous ne pouvons pas renégocier. Je vous le garantis ici, nous allons renégocier. Vous verrez ce que nous avions avant et ce que nous aurons après la renégociation. Si le Mali l’a fait, avec l’aide de Sénégalais, pourquoi nous ne pourrions pas le faire ? Les Sénégalais verront d’eux-mêmes qu’il y aura renégociation », a déclaré le chef de l’Etat.
Le gisement de Sangomar construit par la société australienne Woodside sera certainement le coup d’essai de renégociation. Déjà, le Sénégal conteste les chiffres de la Compagnie et initie une mission d’audit. « Ma conviction est qu’on aurait mieux négocié, comme l’ont fait d’autres pays d’Afrique. Notre stratégie, c’est de revoir nos pistes de négociation. Pour Woodside, nous contestons les coûts annoncés par la compagnie », a indiqué Bassirou Diomaye Faye.
Ce projet minier est détenu à 18 % par la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) représentant l’Etat sénégalais contre 82 % pour Woodside. Le coût de la première phase du projet est estimé entre 4,9 et 5,2 milliards d’USD. Le champ pétrolier de Sangomar est composé de 23 puits et devrait produire 100 000 barils par jour.