L’initiative est de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali. Cependant si certains opérateurs économiques saluent cette initiative du gouvernement, d’autres en revanche souhaitent d’abord une sensibilisation.
La déclaration du bénéficiaire effectif fait partie des mesures de transparence et de bonne gouvernance. C’est ce qu’affirme la présidente du tribunal de commerce de Bamako. Pour Madame Diarra Kankou Sangaré, cette mesure vise à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Mme Diarra explique que « Tant qu’une société en création ne fait pas sa déclaration des bénéficiaires effectifs, elle ne peut pas être créée, elle ne peut pas être immatriculée au registre des commerces », renchérit-elle.
Un déficit de communication
Des opérateurs économiques présents à cet atelier saluent l’initiative. Parmi eux Elhadj Firoun et Mme Simpara Assitan Keita. Cependant, ces derniers regrettent le manque de communication sur cette mesure.
« C’est des textes qui ont été pris par l’État et l’État ne suit que leur application. Mais nous voulons plus que cela. Au lieu d’aller vers l’application, il faut aller plutôt vers la sensibilisation ». C’est ce qui indique Elhadj Firoun.
« Il n’y a pas eu d’informations. Moi-même, je viens de l’apprendre et je suis la présidente des femmes entrepreneures. Comment est-ce que je vais informer les entrepreneures au bout de sept mois pour qu’elles puissent appliquer cette décision ? », s’interroge Mme Simpara. Pour elle « c’est un peu compliqué ».
Notons qu’en plus des acteurs du secteur privé, des responsables de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières ont également pris part à cette journée d’échanges.
Studio Tamani