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Période transitoire : Bah N’Daw à la rescousse d’un Mali victime de ses propres fils

Le jeudi 24 septembre dernier, le président de la  transition, le colonel à la retraite,  Bah N’Daw et son vice-président le colonel Assimi Goïta ont prêté serment à la faveur d’une cérémonie solennelle qui s’est déroulée au Centre International de Conférence de Bamako(CICB). Connu pour son franc-parler,  le président Bah N’Daw  a estimé que le Mali est victime de rien d’autres que ses propres fils qui l’auront laissé pour compte.

 

Devant le peuple malien, les émissaires de la CEDEAO aussi bien que les hôtes du Mali, le président de la transition a prêté serment. Dans un discours qui vaut son pesant d’or, Bah N’Daw dit être prêt à servir le Mali qui lui a tout donné. « Il me plait, solennellement, de dire à haute et intelligible voix, que je serai toujours disponible pour servir le Mali. Servir le Mali est un privilège et cela doit être un honneur pour chacune de nous, pour chacun de nous. Malgré les poids des ans, malgré le confort de la retraite, je ne pouvais me soustraire à l’appel du devoir. Je ne pouvais hésiter un seul instant à sortir de mon champ pour venir, moi aussi comme beaucoup d’autres avant moi, à la rescousse de ce pays. Le Mali m’a tout donné. Je suis heureux d’être son esclave soumis, prêt à tout pour qu’il renoue avec la pleine légalité constitutionnelle, avec des autorités élues, des représentants légitimes ».

Dans son discours, le président Bah N’Daw a évoqué sans ambages, la victimisation du Mali par ses propres fils qui l’auront laissé pour compte. « La maison commune est ébranlée, affaiblie, humiliée. Elle tremble dans ses fondements depuis au moins une décennie. Oui, il ne faut pas avoir peur des mots : le Mali est ébranlé, piétiné, humilié. Ebranlé, Affaibli, humilié par ses propres enfants, par nous-mêmes, par personne d’autre que nous-mêmes », a-t-il laissé entendre. Face à cette situation, il estime qu’il faille redorer le blason. Et pour ce faire, chaque malien doit apporter sa petite contribution, sa petite pierre à la consolidation de l’édifice national. « Nous ne pouvons continuer, de manière incantatoire, à garder la tête dans le sable et à répéter sans chercher à empêcher le naufrage, à nous convaincre que le navire pourrait tanguer mais qu’il ne chavirerait jamais. Il peut chavirer et il chavirera si nous continuons à le faire tanguer.  Alors, si nous voulons survivre en tant qu’Etat, en tant que nation, nous devrons, sans perdre plus de temps, nous remobiliser. Il faut qu’au cours de cette transition, nous nous donnions la main, que nous réfléchissions profondément ensemble pour reconstruire notre démocratie, laquelle avait été jadis, une vitrine admirée.», a-t-il déclaré.

Adama Coulibaly

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