On va inéluctablement vers une intensification des combats entre groupes terroristes rivaux qui tentent d’étendre leur influence dans le nord-Mali. C’est le moins qu’on puisse affirmer aujourd’hui.
Il faut mettre l’accent sur la multiplication des accrochages depuis le début de cette semaine. Pire, de sources signalent l’arrivage imminent de cargaisons d’armes neuves destinées aux combattants de l’EIGS. Ces armes très sophistiquées, d’après les informations, seraient en transit au Burkina Faso. La zone de TESSIT serait la destination de ces cargaisons d’armes signalées dans un pays voisin confronté comme le nôtre d’ailleurs au phénomène terroriste. Question alors : Les autorités de ce pays voisin sont-elles informées de cette présence d’armes de guerre en transit dans leur pays ? En début de semaine, des combats intenses avaient opposé les deux groupes rivaux : le GSIM et l’EIGS. Le bilan des combats qui ont duré plusieurs heures demeure inconnu.
Les sources parlent d’importantes pertes de part et d’autre des deux groupes. Le GSIM est sous le contrôle du chef historique de la rébellion armée IYAD AG Ghaly, non moins dirigeant d’Ançar-dine. Contrairement au MNLA qui avait déclenché la dernière rébellion au nord, IYAD AG Ghaly a demandé l’application de la charia c’est-à-dire la loi islamique. C’est pourquoi de nombreux acteurs maliens sont pour des négociations avec lui en vue d’un retour de la paix dans les régions nord-Mali. Considéré comme un chef terroriste par la communauté internationale, le nom du seigneur de guerre IYAD figure sur une liste noire dressée par le Gouvernement Américain. Quant à l’EIGS auquel son mouvement livre une guerre sans merci, il est composé par des combattants venus d’ailleurs. Ce sont des étrangers qui sont venus faire la guerre sur le sol malien sous le prétexte de défendre les principes et valeurs de l’islam. Il faut rappeler que depuis quelques temps, le Groupe d’Autodéfense Touareg Imgad et Alliés (GATIA) s’alarme d’une nouvelle présence massive….
Source : Le Soir De Bamako