Le nouveau président de l’Assemblée nationale est Moussa Timbiné. Qui l’aurait cru ? Ils ne sont pas nombreux ceux qui auraient parié un sou troué sur l’ancien leader estudiantin et non moins ancien vice-président de l’Assemblée nationale jusqu’à ce que l’on découvre tout l’intérêt que tous commençaient à porter aux législatives en commune V (fief de Moussa Timbiné).
Le parti au pouvoir, l’opposition, certains membres du gouvernement, la coalition Ensemble pour le Mali (EPM), même de simples badauds, chacun était accroché aux résultats du scrutin dans la cinquième commune de Bamako. Plus que tous ceux cités ci-haut, c’est l’intérêt de la famille présidentielle, elle-même, qui a suscité énormément de questions et de préoccupations au sein de la population.
En effet, on a fini par découvrir que le président, Ibrahim Boubacar Kéïta, lui-même, était, particulièrement, intéressé par l’issue du scrutin de la commune V et la position de son protégé Moussa Timbiné qui a failli ne pas passer au second tour parce qu’il était très sérieusement menacé à l’issue du premier. Pourquoi tant d’intérêts pour celui qui ne sera même pas le choix du parti au pouvoir pour le perchoir ? Se demandaient nos compatriotes.
Ironiseront les plus cyniques, la raison est simple : IBK sait que les Maliens ne voudront jamais de Moussa Timbiné à sa place au cas où… Il se dit qu’ils le laisseraient donc tranquille le reste de son mandat.
C’est pour cela, disent-ils, avec conviction que le président a soutenu à cor et à cri «son fils» au perchoir contre l’avis de son parti qui avait jeté son dévolu sur Mamadou Diarrassouba, le député de Dioïla.
MT
Source: Nouvelle Libération