Le lundi, 15 novembre 2021, 204 pèlerins marcheurs, venus de tous les diocèses du Mali se sont donnés rendez-vous à la paroisse Notre Dame auxiliatrice de Kati pour rallier Kita à l’occasion de ce cinquantième pèlerinage catholique. L’édition de cette année est organisée par le diocèse de Ségou.
Comme à l’accoutumée, c’est après une messe que le départ est donné. C’est à 8h00 que les pèlerins ont pris la route en présence du curé l’abbé Émile Konaté, du représentant du ministère du Culte et des Affaires religieuses, des autorités administratives et communales de Kati.
Selon Bruno Coulibaly, président des pèlerins marcheurs, le thème retenu pour cette année est : « Avec Marie, tous unis pour un Mali fraternel ». « Je suis très satisfait de la mobilisation de cette année, car on n’a jamais atteint ce nombre. La particularité de cette année, c’est le 50ème pèlerinage national. C’est un événement grandiose, ce qui fait qu’il y a eu beaucoup de mobilisation et tout le monde aussi veut participer à cette édition. Nous allons marcher à la fois jour et nuit, mais souvent avec des escales dans certaines localités, selon le contexte du lieu de repos », a-t-il expliqué.
Le président des pèlerins marcheurs se réjouit des contributions des personnes de bonne foi. Ainsi, a-t-il dit, nous avons des gens qui contribuent pour faciliter cette marche. Ce sont eux qui prennent les 80% de nos charges. « Il s’agit d’un libanais à la personne de Hassan El Aly et il est musulman. Mais, il y a aussi des chrétiens, des sociétés (SEMOS-Sa), une société minière à Sadiola qui contribuent », a ajouté Bruno Coulibaly. Il n’a pas oublié d’autres bienfaiteurs à qui il a fait un clin d’œil. « Tout au long du trajet, on a aussi des familles, toutes musulmanes, qui nous accueillent sans distinction entre nous comme des frères et sœurs », a-t-il conclu.
Jacob Dena, pèlerin de la communauté Sainte Monique fidèle marcheur depuis des années, a fait part de sa motivation. « Cette motivation, a-t-il expliqué, c’est la foi en Dieu. Croire surtout à Marie, parce que c’est la mère de notre seigneur Jésus qui fait beaucoup pour nous sur terre. Depuis notre naissance, nous avons été témoins des miracles que nos familles ont connus par l’intercession de la Vierge Marie. Donc, il n’y a rien de mieux aujourd’hui que de montrer notre foi en Dieu en allant par la pénitence, le rechercher. » En bon chrétien et citoyen soucieux du bien être de son pays, il espère bien prier pour le Mali.
« Vraiment le pays est stigmatisé et traverse une période très difficile depuis bien longtemps. Il y a des déchirures surtout ethniques. Ce sont des situations que nous n’aimerions pas vivre, nous, chrétiens. Ce que nous pouvons faire, c’est de prier afin que d’abord les cœurs changent. Il faut qu’il y ait l’amour du prochain d’abord. Ensuite, la paix viendra parce que, quand on a l’amour du prochain, je pense qu’on ne fait pas du mal à son prochain. Nous, en tant que marcheurs, cette année, nous allons sacrifier notre marche en vue de prier pour que le seigneur puisse agir pour notre Mali. Vraiment, le Mali souffre et c’est le peuple malien entier qui souffre. Et nous savons même que dans le ciel les saints et les anges souffrent avec nous et nous allons supplier le seigneur. Nous allons nous sacrifier et prier sur cette route afin que le seigneur puisse agir pour notre Mali », a-t-il conclu.
L’arrivée des marcheurs à Kita est prévue pour ce jeudi, dans la matinée. Ils seront accueillis par les fidèles et pèlerins déjà sur place pour ce pèlerinage qui se déroulera les 20 et 21 novembre.
Moussa DIARRA
Source : Le Challenger