A l’ouverture du 4e forum de Dakar, le président Rwandais Paul Kagamé, en présence de ses homologues malien et sénégalais a souligné la responsabilité première des pays africains dans la sécurisation de leur territoire. Des propos qui cadrent parfaitement avec ceux de Mahamat Saleh Anadif, chef de la Munisma, jeudi dernier, à l’Assemblée nationale du Mali.
-Maliweb.net- Le 4e forum international de Dakar a ouvert ses portes ce lundi. Pendant deux jours les 500 participants se pencheront sur le thème «Défis sécuritaires actuels en Afrique: pour des solutions intégrées ». Dans un discours empreint de beaucoup de sagesse, le président Paul Kagamé, connu pour avoir fait du Rwanda un modèle de développement et de stabilité, au lendemain d’une guerre civile qui a fait près d’un million de morts, s’adresse, ainsi, à ses pairs. «Permettez-moi de souligner que l’insécurité est florissante lorsque nous ne coopérons pas les uns avec les autres. L’insécurité prend de nombreuses formes, de la sécurité à une migration incontrôlée vers une politique de division.»
Là où, le président Kagamé aura le plus marqué son auditoire, c’est lorsqu’il rappelle à ses pairs leur responsabilité dans la résolution des défis sécuritaires qui se posent à leur pays. «Si nous donnons aux autres la possibilité de définir nos problèmes et de prendre la responsabilité de les résoudre, nous devons nous en prendre à nous-mêmes», a-t-il indiqué. Et d’ajouter: «…La stabilité repose sur une fondation de confiance et une prospérité croissante dont bénéficient tous les citoyens. C’est la logique qui sous-tend notre expérience au Rwanda – une logique qu’une forme consultative de politique dans laquelle les citoyens et le secteur privé sont impliqués, et offre les meilleures perspectives».
Ces propos du président Kagamé corroborent ceux du chef de la Mission Multidimensionnelle de Stabilisation Intégrée des Nations unies au Mali (MINUSMA). En effet devant les parlementaires, jeudi 9 novembre, Mahamat Saleh Annadif a décliné toute responsabilité de son institution sur l’insécurité grandissante dans le centre du Mali. «Quand nous avons alerté tout le monde il y a un an. On nous a rétorqués : il n’y a pas de problème», dit-il aux parlementaires maliens. Pis, selon le représentant de l’ONU, Dans le centre du Mali, les routes ne sont pas sécurisées. « Il n’y a pas d’administration, pas de préfets, pas de sous-préfets. Est-ce que la Minusma va partir faire le préfet ou le sous-préfet dans ces régions ?, interroge-t-il, les élus de la nation.
Mamadou TOGOLA/