Dans le cadre de son mandat concernant la protection et la sécurisation des populations civiles, la Police de la Minusma, après les opérations de patrouilles terrestres (motorisées et pédestres), a entamé depuis quelques mois des patrouilles fluviales dans la région de Gao.
En effet, vu l’intérêt socio-économique que représente le fleuve Niger dans la région, la Police de la Minusma a planifié et mis en œuvre des opérations de sécurisation à travers des patrouilles fluviales, avec l’appui de l’Unité fluviale du contingent bangladais.
Sécurité des populations
L’objectif des patrouilles fluviales est de renforcer le sentiment de sécurité des populations et de pouvoir notamment être à leur écoute. Ainsi, le vendredi 5 septembre 2014, la Police de la Minusma a entamé sa première patrouille fluviale.
Ce sont des villages tels que Koima, Dune rose, Sadou, Tilemsi, etc., implantés sur le long du fleuve dans la région de Gao, qui sont régulièrement sillonnés de jour comme de nuit.
Les pêcheurs et les habitants du littoral apprécient ces patrouilles fluviales, qu’ils jugent dissuasives et demandent leur intensification. C’est pourquoi à moyen terme, la Police de la Minusma envisage faire des patrouilles fluviales mixtes avec les Forces de sécurité maliennes en vue de faire baisser le taux d’insécurité dans la région.
Deux enlevés
Deux jeunes adolescents de 17 ans et 13 ans ont été kidnappés dans le nord du Mali entre la localité de Kidal et celle de Gao. Ils faisaient partie d’un convoi qui avait quitté peu de temps auparavant l’Algérie. Un signe que cette région du nord reste minée par l’insécurité.
Des camions de transport venaient de quitter l’Algérie pour Gao, la principale ville du nord du Mali avec beaucoup de monde à bord et des vivres également. Peu avant l’étape malienne d’Anéfis, selon des témoins, des hommes armés sont subitement intervenus, forçant le camion à s’arrêter.
Deux jeunes Touaregs mineurs, l’un âgé de 17 ans, l’autre de 13 ans, ont alors été brutalement enlevés. Les ravisseurs ont ensuite disparu avec ceux qui sont désormais leurs otages. Selon des sources contactées dans la région, ces enlèvements seraient liés à des différends qui opposent des groupes armés sur le terrain.
D’autres sources, interrogées par RFI, évoquent un possible acte d’islamistes, voulant faire des deux mineurs de véritables kamikazes face aux troupes gouvernementales et aux troupes de la mission de l’Onu. Quelle que soit la réalité des faits, ces enlèvements prouvent encore une fois que l’insécurité règne toujours dans une bonne partie du Sahel.
Source: Le Reporter