Info-stat en collaboration avec le centre malien pour le dialogue inter-partis et démocratie (CMDID), a organisé mercredi dernier une conférence à la maison de la presse de Bamako.
Il s’agissait au cours de cette rencontre, de présenter aux hommes de médias les résultats d’opinion de 2.197 personnes sur les parties politiques et l’élection présidentielle de 29 juillet 2018.
La conférence s’est déroulée en présence de M. Younoussa Touré, président de la CMDID, M. Bakary Doumbia, représentant du bureau d’étude Info-Stat, et M. Moumini Soumano, directeur d’étude de la CMDID.
Dans son exposé, M. Bakary Doumbia du bureau d’étude Info-Stat, a expliqué qu’à travers ce sondage, le CMDID veut identifier les facteurs susceptibles d’influencer la participation électorale, évaluer les opinions et attitudes des populations vis-à-vis des partis et fournir des informations utiles pour la mobilisation des électeurs pour la présidentielle de 2018.
Pour atteindre ces objectifs, dira M. Doumbia, l’enquête a duré du 6 au 24 avril dernier et a concerné un échantillon de 2 197 personnes âgées 18 ans ou plus, reparties dans le district de Bamako et dans toutes les régions, excepté Kidal.
Selon lui, il ressort de l’enquête que 49% des personnes sondées n’ont pas voté lors de la présidentielle de 2013, faute de n’avoir pas obtenu leur carte NINA et 36% pour des raisons personnelles. Mais, dit-il, plus de 90% d’intention de vote pour la présidentielle de 2018 ont été recueillis.
A ses dires, les meilleures intentions de vote sont en faveur du RPM, observées dans les régions de Ségou (49%), Sikasso (36%) et Kayes (37%), Bamako et Tombouctou (19%).
M. Doumbia, a aussi signalé que l’URD a sensiblement plus de faveur des électeurs des régions de Tombouctou (49%) et Gao (42%) contre 11% d’intention de vote à Ségou et 8%à Sikasso.
Aussi, selon lui, le parti YELEMA tout comme le RPDM tireraient l’essentielle de leur électorat du district de Bamako avec respectivement 26% et 18%, alors que SADI et CODEM enregistrent leurs plus grands nombres des intentions de vote dans la région de Sikasso avec chacun 16 et 11%.
Le conférencier a aussi expliqué que malgré le fait que plus de la moitié des électeurs étaient indécis concernant leur choix du futur président, 49% font confiance aux partis politiques pour gérer le pays et consolider la démocratie. Toute chose qui laisse entrevoir une importante possibilité de mobilisation en faveur des différents candidats.
En plus, même si 80% des personnes enquêtées pensent que les partis politiques n’existent que pour défendre les intérêts de leurs leaders, 49% autres estiment qu’ils ont des projets de société efficaces pour la gestion du pays.
« A ce niveau, il très important que les candidats mettent beaucoup d’accent sur la satisfaction des besoins alimentaires, la paix et la sécurité dans le pays, l’accès à l’eau potable et l’amélioration de la qualité des soins de santé », conseillera-t-il.
C’est pourquoi, recommande M. Doumbia, en vue d’une plus grande participation à l’élection présidentielle de 29 juillet, de sensibiliser davantage non seulement les électeurs, mais aussi surtout d’améliorer la disponibilité de la carte NINA qui a été un obstacle en 2013 et continue de l’être pour les électeurs.
Enfin, M. Doumbia propose aux partis politiques d’améliorer leur image auprès des populations, en donnant plus de visibilité à des associations.
M. Moumini Soumano, directeur d’étude de la CMDID a pour sa part indiqué que cette étude a été menée pour pourvoir contribuer aux élections apaisées transparentes et crédibles. « C’est pourquoi, il s’agit à travers ce sondage, d’aider les autorités à recentrer leur activité pour aider les partis politiques à mieux focaliser leurs actions sur les priorités dégagées par les populations », conclura-t-il.
Aminata Dagnon
Source: Le 26 Mars