C’est donc confirmé depuis ce jeudi 30 octobre, le parti Ennahda, est arrivé second des législatives en Tunisie. Son dirigeant, Rached Ghannouchi a donné une conférence de presse. Le vainqueur des élections, Nida Tounes, n’a pas la majorité absolue, et la question d’une alliance entre les deux grands partis se pose toujours. Les islamistes auront dans tous les cas un rôle à jouer : pas question pour eux de parler de défaite.
Rached Ghannouchi se dit fier des résultats d’Ennahda. Arrivé deuxième, à seulement 16 sièges de Nidaa Tounes. Nous voulons éviter la bipolarisation, nuance-t-il, au regard du faible score des petits partis. Il sait que Nida Tounes doit se chercher des alliés, en se tournant soit vers de petites formations dites modernistes ou bien vers Ennahda ce qui permettrait de réunir 2/3 des députés pour garantir une majorité stable.
Ennahda n’exclut aucune possibilité, et s’imagine pour l’instant aussi bien au gouvernement que dans l’opposition. Dans tous les cas, le parti continue d’appuyer l’idée d’un gouvernement d’union nationale. Avec ou sans lui, donc la question sera posée ce week-end en consultation interne. Question sensible, car certains de ses membres voient en Nida Tounes une redite de l’ancien régime. Mais Rached Ghannouchi leur promet déjà qu’Ennahda restera un rempart contre tout retour en arrière.
Autre inconnue : son choix pour la présidentielle du 23 novembre. Jusqu’à présent, le mouvement défend l’option d’un candidat de consensus, sans jamais trancher. Ce qui pourrait aussi faire l’objet de tractations avec Nida Tounes.