Depuis la décision de participation des groupes armés au Dialogue National Inclusif, motivée par les assurances obtenues du gouvernement, beaucoup de pseudo journalistes internationaux, d’activistes, d’analystes s’agitent dans un verbiage inutile, dont eux seuls ont le secret, parviennent à des conclusions tirées par les cheveux indiquant que le Mali renoncerait à la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation (APR).
Soyons sérieux !!!
En réalité, les conditions posées par les groupes armés, si elles en sont une, parce que relevant du bona sens, sont connues. Elles se déclinent ainsi :
1- Si l’une des résolutions du DNI est la relecture de l’Accord, il s’agira de créer un cadre propice conforme à l’article 65 de l’APR.
2 – L’article 65 de l’Accord pour la paix et la réconciliation stipule que les dispositions du présent Accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les Parties signataires du présent Accord, et après avis du Comité de suivi.
3 – La CMA, à ce jour, comme les partenaires internationaux du Mali (Algérie, France, groupes armés), sont tous unanimes sur la nécessité de la relecture de l’Accord, au regard du retard et des difficultés récurrentes dans sa mise en œuvre. L’accord de principe ainsi obtenu doit simplement être avalisé par le prochain CSA.
4 – Cet accord, en l’état, est inacceptable, inapplicable et souffre d’un manque d’appropriation des Maliens, qui le perçoivent plus comme une camisole de force. Si nous sommes de bonne foi, seule sa relecture permettra d’ouvrir, au Mali, les chances d’une paix véritable.
C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la satisfaction des réserves formulées par la CMA et acceptées par le Mali.
*Professeur à la Faculté des Sciences
Économiques et de Gestion
Chercheur au CRAPES.
Source : L’independant