La participation active, à travers l’information, la sensibilisation et l’orientation des citoyens ; la nécessité de faire un choix judicieux ; l’appel à une forte mobilisation pour le second tour, tels étaient entre autres points inscrits à l’ordre du jour de la conférence organisée hier par l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections (AMRTPE) à la mairie de la commune VI.
C’était en présence des représentants des chefs de quartier, du maire, des partis politiques, du projet Papem.
Le président de l’AMRTPE, Bissiry COULIBALY, a rappelé les données fournies par le ministre de l’administration quant aux taux de participation, pour le 1er tour, qui sont de près de 40% au plan national et de 30% dans le district de Bamako. Ce qui est pour son association un motif de fierté. Et pour cause, en 2006 le taux de participation de l’ensemble des communes de la capitale était de l’ordre de 15% ; alors qu’à l’issue du scrutin de 24 novembre, il est de plus de 28%. Au plan national, le taux de participation qui était de 30 32% avoisine aujourd’hui les 40%. C’est juge-t-il qu’il faut relativiser lorsqu’on parle de faible taux de participation.
Par ailleurs, a-t-il fait savoir qu’on ne saurait juger le taux de participation à l’aune de la dernière présidentielle avec une participation record de près de 50%. Ce, dans la mesure où les élections présidentielles et législatives sont différentes et ne suscitent pas le même engouement chez les populations.
Le président COULIBALY a souligné les nombreuses actions menées par le Gouvernement, les partis politiques, les organisations de la société civile pour atteindre un tel résultat. Il a salué les partenaires de notre pays pour l’organisation et la réussite de ces élections, en l’occurrence, le projet Papem partenaire financier de l’Association.
Parlant des actions de l’AMRTPE, son président a indiqué que depuis le mois de mai 2013 elle a entamé une série de sensibilisation, mobilisation et orientation en sillonnant le district de Bamako, les cercles de Sikasso, Kadiolo, Koutiala, Yanfolila, Bougouni, Yorosso, Gourma-Rharous. Il s’agissait dans toutes ces localités de s’entretenir avec les groupements de femmes de jeunes, des personnes en situation de handicap et des élèves du secondaire.
Pour Bissiry COULIBALY, après les présidentielles qui ont été saluées par l’ensemble de la communauté internationale ; la sortie définitive de crise dans notre pays exige de continuer dans le même sens avec des élections législatives libres, transparentes, équitables, crédibles et apaisées.
Il a profité de l’occasion pour préciser ce que doit être un élu, à savoir un représentant de la Nation chargé des missions essentielles qui sont celles de représenter la Nation, de légiférer, de contrôler l’action gouvernementale. Pour cela, a insisté M. COULIBALY, est qu’il soit élu par la majorité des électeurs de sa circonscription électorale. En effet, a-t-il enfoncé le clou, l’on ne peut prétendre être représentant d’une population que si l’on est élu que par une minorité de cette population.
L’Association qui a pris acte de la proclamation des résultats du 1er tour par le ministre de l’Administration ; demande à tous les candidats de respecter le verdict des urnes ; ou, le cas échéant, user des voies de recours légales.
En ce qui concerne l’Association, elle entend œuvrer encore mieux pour que les citoyens puissent sortir massivement au second tour des législatives plus qu’au premier tour. Le président Bissiry a exprimé sa foi à la population malienne qui sait que le vote n’est plus un secret et que c’est un droit et un devoir.
Le président de l’AMRTPE a martelé qu’il faut choisir des personnes de confiance, des personnes crédibles qui pourront défendre les intérêts de la Nation. Aussi a-t-il invité les populations à sortir massivement le 15 décembre pour choisir librement leurs représentants à l’Assemblée nationale.
Par Bertin DAKOUO
Source: Info-Matin.info
